Valérie Amos, Secrétaire Générale adjointe des Nations Unies aux affaires humanitaires et coordonnatrice des secours d’urgence s’est rendue au Mali les 29 et 30 août. A cette occasion, elle a visité le projet de prévention et de prise en charge de la malnutrition aiguë chez les enfants de 6 à 59 mois, mis en œuvre par la Croix-Rouge malienne et la Croix-Rouge française à Bamako.

Le programme de prévention et de prise en charge de la malnutrition aiguë chez les enfants de 6 à 59 mois est financé par l’UNICEF et la Croix-Rouge française. Il permet de soutenir 10 structures sanitaires (1 URENI [ et 9 URENAM [ /URENAS [ ). Mme Amos a visité l’Unité de Récupération et d’Education Nutritionnelle Intensive (URENI) situé au sein du Centre de santé de Référence de la commune V de Bamako, qui accueille les enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère avec complications. Le projet bénéficie à plus de 40 000 enfants ainsi qu’à leurs accompagnantes. Il s’appuie sur un réseau de 36 volontaires qui réalisent, de manière hebdomadaire, des activités de dépistage dans les communautés, des journées de sensibilisation sur les bonnes pratiques d’alimentation du nourrisson et du jeune enfant et aident les centres de santé communautaire dans leurs activités de référencement et de suivi des enfants malnutris . Le caractère innovant de ce projet réside dans la manière de collecter les données. Pour la première fois au Mali, l’UNICEF expérimente avec les Croix-Rouge malienne et française les nouvelles technologies (Rapid SMS/utilisation du téléphone portable) pour la collecte et la transmission des données nutritionnelles des enfants.

Dans un pays où 4,6 millions de personnes sont affectées par la crise alimentaire et nutritionnelle, dont 175 000 enfants à risque de malnutrition aiguë sévère, la visite de Mme Amos avait pour objectif d’évaluer la réponse à la crise sahélienne. « Les enfants sont le visage de la crise alimentaire et nutritionnelle qui sévit au Mali et dans le Sahel, a-t-elle déclaré. Cette crise nutritionnelle gâche la vie de ces enfants. Nous avons les connaissances et la capacité d’y répondre, mais les ressources nécessaires nous manquent »

A cette situation sanitaire déjà précaire s’ajoutent la mauvaise campagne agricole de 2011-2012 et l’insécurité au nord du pays qui aggravent l’état nutritionnel des groupes les plus vulnérables que représentent les enfants et les  femmes. Valérie Amos a demandé aux différents acteurs engagés de « s’assurer de ne pas résoudre uniquement les symptômes de la crise mais d’aider les communautés à devenir plus résilientes », à  « surmonter et survivre à de futures crises. »

[ Unité de Récupération et d’Education Nutritionnelle Intensive – Prise en charge et hospitalisation des enfants malnutris aiguë sévère avec complications

[ Unité de Récupération Nutritionnelle en Ambulatoire Modérée – Prise en charge des enfants malnutris aiguë modérée

[ Unité de Récupération Nutritionnelle en Ambulatoire Sévère – Prise en charge des enfants malnutris aiguë sévère sans complication