Responsable départemental du soutien psychologique
Publié le 26 novembre 2013
Descriptif de poste
Vous apportez un soutien psychologique ponctuel aux bénévoles de la Croix-Rouge française
Vous mettez à disposition des différents responsables d’activité de la Croix-Rouge française votre expertise en termes de soutien psychologique afin de les conseiller dans la mise en place et le fonctionnement des actions menées
Vous conseillez le directeur des opérations lors de situations d’exception et apportez un soutien aux bénévoles de la Croix-Rouge française impliqués dans les opérations d’urgence
Vous êtes membre du pôle santé départemental de la Croix-Rouge française et vous êtes à ce titre impliqué dans les actions relatives à la santé des bénévoles mises en place
Compétences requises
Etre professionnel de la santé mentale (psychologue, psychiatre, infirmier exerçant en psychiatrie, psychothérapeute inscrit au registre national des psychothérapeutes)
Etre âgé de 21 ans minimum
Témoignage de Claudia, RDSP
Bénévole depuis l’âge de 17 ans, Claudia Castro a débuté comme secouriste. Vingt ans plus tard, elle est devenue responsable départementale du soutien psychologique (RDSP) en Seine-Maritime et fait partie d’un réseau de 35 personnes au sein de la Croix-Rouge française. Une fonction au cœur de toutes nos missions et amenée à se développer dans tous les départements.
A ce jour, 35 départements ont un responsable départemental du soutien psychologique. En quoi consiste cette mission ?
J’ai un rôle de conseil dans mon domaine d’expertise, qui est le soutien psychologique auprès du président départemental, du directeur départemental de l’urgence et du secourisme, ainsi qu’auprès des responsables de l’action sociale. Je veille à la prévention des risques psychiques encourus par les bénévoles. J’évalue également leurs besoins en formation, pour les bénévoles du social, entre autres. Les secouristes ont en effet une formation continue qui intègre des modules de soutien psychologique.
Concrètement, quelles formes prend votre mission au quotidien ?
J’essaie de me rendre régulièrement sur les sites où interviennent les bénévoles pour être en contact avec eux et leur rappeler que je reste disponible.
Durant le plan grand froid, je me rends quelquefois dans les gymnases réquisitionnés pour l’hébergement, où interviennent les volontaires. Je participe également à des maraudes pour observer leur déroulement. Cela me permet de voir si les bénévoles ont des difficultés à rentrer en contact avec les personnes aidées, par
exemple. Je prends le temps d’échanger avec eux sur leur façon de vivre ces missions. À partir de ces retours d’expérience et des demandes exprimées, on réfléchit à la mise en place de formations spécifiques telles que l’accueil des personnes démunies, la gestion de la violence, etc.
Il peut arriver qu’un bénévole soit submergé par l’émotion – c’est humain – et je suis là pour le soutenir, l’écouter et l’orienter vers un professionnel, si nécessaire.
Les bénévoles s’impliquent beaucoup et être régulièrement en contact avec un public en grande difficulté ou confrontés à des événements traumatisants,
peut se révéler difficile pour eux. Il est donc nécessaire de veiller à leur bienêtre à travers des espaces de parole, individuels ou collectifs, et la mise en place
de formations qui leur donnent des clefs pour parvenir à gérer ces situations.
Vous intervenez également sur des situations d’exception, pouvez-vous nous donner un exemple ?
Nous avons eu des inondations sur la région de Rouen lors de l’été 2007. Quelques heures après le déclenchement du plan d’aide aux sinistrés,
le directeur départemental de l’urgence et du secourisme et moi-même avons fait du « porte à porte » pour recenser leurs besoins. Dans ce cadre-là, je suis
intervenue comme conseillère pour la mise en place du dispositif, afin de dépêcher sur place des équipiers formés au soutien psychologique, qui soient en
mesure de venir en aide à la population.
Dans ces situations d’exception, le RDSP assure également la liaison avec la cellule d’urgence médicopsychologique (CUMP).
Nous déployons nos activités en France métropolitaine et Outremer dans nos délégations départementales ou territoriales. Prenez contact avec la Croix-Rouge près de chez vous pour connaître les besoins locaux.