L’intervention à domicile opérée par la Croix-Rouge française s’inscrit dans le soutien des plus fragiles en leur offrant la possibilité de bénéficier de soins chez eux. Exemple avec le nouveau service de soins infirmiers à domicile (SSIAD) pour les personnes âgées de Veneux-les-Sablons, en Seine-et-Marne.

Depuis août dernier, la Croix-Rouge française a repris un nouveau service de soins infirmiers à domicile (SSIAD) à Veneux-les-Sablons.Avec les antennes de Nemours, La Ferté-sous-Jouarre, Dammartin-en-Goële, Monterreau et maintenant Veneux, le département est quadrillé, avec en tout 230 places (personnes âgées) prises en charge par le personnel infirmier et aide soignant de la Croix-Rouge. Ces 5 antennes constituent désormais le SSIAD 77.

"Le 31 juillet 2008, nous avons pris l’intérim de la coordination des soins de l’association privée Soins Seine et Loing, puis nous avons repris l’activité complète… un vrai parcours du combattant administratif", explique Thérèse Depaepe, responsable du SSIAD 77. " Et puis il a aussi fallu trouver des locaux, ce qui n’a pas été chose facile. Il y a même eu une quinzaine de jours pendant lesquels notre personnel s’est retrouvé dehors, travaillant chez les unes ou les autres, ou même sur un parking pour faire les briefings… ", raconte Mme Depaepe, qui salue l’engagement et la volonté des professionnelles à continuer d’assurer les soins de leurs patients. Mais ceci est du passé, les cinq aides-soignantes et les deux infirmières du service sont depuis quelques semaines installées au cœur du village de Veneux.

Des places supplémentaires demandées

A Veneux-les-Sablons, 35 personnes âgées sont actuellement prises en charge mais le service vise une augmentation de places à 41. 5 aides-soignantes et 2 infirmières dont une responsable du service, se relaient pour assurer les soins aux patients sur un secteur de 25 km2. Les soins sont faits matin et soir, sur une population essentiellement rurale. " L’esprit d’équipe qui règne à Veneux est remarquable et le bon réseau de partenaires (médecins, hôpitaux, maison de réadaptation, centres locaux d’information et de coordination..), que nous avons ici nous aide à assurer la prise en charge des personnes âgées dont la dépendance est de plus en plus lourde… ", commente la professionnelle.

Avec la départementalisation des SSIAD, la Croix-Rouge est devenue l’association la plus importante dans ce domaine sur le département. Thérèse Depaepe et ses équipes s’appliquent maintenant à harmoniser le travail des cinq antennes, en recrutant du personnel, en répartissant les postes d’un territoire à l’autre, en harmonisant les systèmes de gestion du travail. Une réforme qui prend du temps et demande de la concertation. "Chaque SSIAD fonctionnait jusqu’ici en totale indépendance et selon ses propres règles. Les populations pour lesquelles nous intervenons sont très diverses d’un secteur à l’autre du département. Il faut maintenant une cohérence, notamment en terme de gestion, tout en respectant la spécificité de chacun", analyse Thérèse Depaepe. Une nouvelle organisation qui prend forme alors que l’association a demandé à la direction départementale de l’action sanitaire et sociale (DDASS), 40 places supplémentaires pour de nouvelles prises en charge sur l’ensemble du département.