Vanuatu : Ensemble, devenons résilients !

Ce programme a été mené en collaboration avec la Croix-Rouge du Vanuatu et a reçu le soutien financier de l’Union Européenne (ECHO).

Dans un premier temps, la mission a consisté à identifier avec les communautés de Torba les ouvrages à réaliser puis l’outillage nécessaire à leur réalisation. Très vite, il est apparu que le matériel ne pourrait être acheminé car aucun moyen de transport n’était disponible. L’acheminement par voie de mer a finalement été retenu comme solution la plus adaptée, en dépit d’une mer dangereuse et d’un faible intérêt des propriétaires de bateaux pour cette une région si lointaine (900 km de distance) et avec si peu de débouchés économiques à la clef !

Mais l’opiniâtreté a payé. La Croix-Rouge du Vanuatu a permis aux équipes de rencontrer Christopher Emele, un homme d’affaires ni-vanuatu, propriétaire de bateaux de pêche et originaire de Torba, qui l’ont convaincu d’aider la Croix-Rouge pour cette mission. Malheureusement, les mauvaises conditions climatiques ont encore retardé de deux mois le départ du bateau…

Le 11 mars 2011, le MV Sunlover prend finalement la mer avec un équipage de sept personnes, dont un membre de la Croix-Rouge du Vanuatu et un membre de la Croix-Rouge française. A son bord, le matériel prévu initialement mais aussi du mobilier donné par le ministère de l’Education, destiné aux écoles primaires, et des produits alimentaires achetés par Mr. Emele lui-même, afin d’approvisionner les villages les plus éloignés et ne bénéficiant pas du réseau de distribution des denrées les plus essentielles (riz, sucre, huile, thé, café, etc.).

La mission s’est donc enrichie en cours de route. Et après douze jours de voyage et dix îles accostées, l’équipage a pu livrer plus de vingt communautés. Chacune d’elles a reçu un lot d’outillage nécessaire pour planter des mangroves par exemple, élaguer des arbres, nettoyer des canaux d’écoulement des eaux, construire ou réhabiliter des abris communautaires, etc. des projets simples mais susceptibles d'améliorer concrètement la vie locale et surtout favorisant la résilience aux catastrophes naturelles.

Il aura fallu quatre mois au total, au lieu des quelques semaines programmées au départ, pour mener à bien cette mission. Une expérience réussie néanmoins, qui illustre la nécessité de savoir s’adapter aux réalités du terrain pour arriver à ses fins, à savoir répondre au mieux aux besoins des populations vulnérables.