La France compterait près de 14 millions de bénévoles, dont 12 millions dans le monde associatif, selon l’Insee. Presque un adulte sur deux participe à des actions ponctuelles au profit d’une association.

Il n’existe donc pas de crise quantitative du bénévolat en France, bien au contraire. Dans la même mouvance, le nombre d’associations augmente constamment depuis 30 ans (entre 50 000 et 65 000 créations par an) pour des raisons aussi bien économique que sociales. Alors que l’on parle d’une société de plus en plus individualiste, il semblerait que les individus recherchent un sens à leur vie ou du moins une forme de réalisation et d’expression qu’ils ne trouvent plus dans le travail ou dans la chose politique. Le monde associatif apparaît alors comme un possible réceptacle.

Différentes études ont été conduites sur le poids économique des associations. Le nombre d’heures bénévoles est évalué en France à plus de 1 000 millions, ce qui correspond à 11,4 milliards d’euros (par équivalence à un travail rémunéré) et à 25% du budget géré par le monde associatif. L’idée d’une valorisation économique du bénévolat fait son chemin. Si l’on convertissait l’investissement bénévole au sein de la Croix-Rouge française uniquement, il s’élèverait à 9 millions d’heures soit plus de 231,6 millions d’euros (source : Compte d’emploi des ressources CRF).

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A défaut d’une crise, l’engagement associatif connaît néanmoins de profondes mutations ; plus précisément, ce sont les formes d’engagement qui ont changé, loin du modèle du militant traditionnel qui souhaite donner de son temps et sont devenues très diversifiées. Ce mouvement s’est accentué au cours des 20 dernières années avec la professionnalisation, des compétences de plus en plus exigées et, face à ce phénomène, une plus grande volatilité de l’engagement. Le CREDOC distingue ainsi les membres occasionnels (40% de la population adulte) des membres impliqués qui consacrent plus de 56 heures par mois au service d’une association (15% de la population). La valorisation professionnelle du bénévolat est en marche depuis plusieurs années, à travers les validations des acquis de l’expérience (VAE), par exemple, pour les diplômes universitaires, ou via de nouvelles formes d’engagement comme le mécénat de compétences qui permet notamment aux entreprises la mise à disposition ponctuelle et gracieuse de leurs salariés auprès d’associations d’intérêt général en manque de compétences spécifiques (comptabilité, gestion, marketing, communication, informatique, etc.).

CET ÉTAT DES LIEUX EST ISSU DES ENQUÊTES RÉALISÉES PAR LES PRINCIPAUX PARTENAIRES DU SECTEUR ASSOCIATIF (FRANCE BÉNÉVOLAT, RECHERCHES ET SOLIDARITÉS, UNIOPSS, CERPHI, ETC.)

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