La Résidence Autonomie de Tours : entre intergénération et interculturalité
Publié le 28 mai 2018
Une résidence pour seniors ? Ce n’est pas l’unique réalité de la Résidence Autonomie de Tours puisqu’elle accueille aussi des étudiants et des familles de réfugiés depuis un an. Une pluralité de publics qui favorise la dynamique intergénérationnelle et interculturelle de l’établissement.
La Résidence Autonomie pour Seniors Autonomes (RASA) de Tours des personnes âgées de plus de 60 ans, ou à mobilité réduite, dans des appartements indépendants. Ses 72 logements individuels offrent la possibilité aux seniors de garder un sentiment d’indépendance, tout en leur offrant un service collectif pour les aider dans la vie quotidienne. Un intermédiaire entre le domicile ordinaire et les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, dont l’objectif est de prévenir la perte d’autonomie.
Depuis un an, les seniors partagent les lieux avec d’autres publics* : une dizaine d’étudiants se sont installés à la résidence en septembre 2017 lors de la rentrée scolaire. En contrepartie du logement, ils doivent se rendre disponible pour les personnes âgées deux heures par semaine. Une initiative intergénérationnelle qui cherche à favoriser les échanges entre les seniors et les jeunes.
Ce n’est pas la seule initiative de l’établissement : en juin 2017, la RASA de Tours s’est proposée pour accueillir des familles de réfugiés, afin de soulager les dispositifs d’accueil parisiens. La résidence avait ainsi ouvert ses portes à deux familles afghanes. Depuis, ce sont 7 familles qui ont bénéficié d’un accueil temporaire et d’un accompagnement de la part des bénévoles de Tours (aide vestimentaire, sorties, etc.) et même des résidents de l’établissement (une étudiante donnait des cours de français).
Une mixité nouvelle, très bien accueillie par les anciens résidents qui apprécient la gentillesse, la discrétion et le respect de leurs nouveaux voisins, et qui donne un nouvel élan à la résidence autonomie de Tours.
*La législation autorise l’établissement à accueillir 15% de publics dits « en fragilité » dont font partie les étudiants et les migrants.