Jérôme, 30 ans, a effectué une mission de six semaines au Centre de Traitement Ebola de la Croix-Rouge française. Il revient sur son rôle de coordinateur des opérations.

De sa première mission Ebola, il est revenu en France « en ayant le sentiment d'abandonner des gens. Ces milliers d'individus frappés par cette terrible maladie, qui meurent souvent en étant rejetés par leur communauté ou leur famille. J’avais le devoir de revenir, pour faire quelque chose », confie-t-il, la gorge serrée. Durant sa seconde mission en Guinée, Jérôme était "coordo opé", c'est-à-dire coordinateur des opérations. Une sorte de chef d'orchestre qui organise les actions des équipes médicales, d’eau et assainissement et de sensibilisation communautaire. Car la lutte contre Ebola n'est pas que médicale ; elle se mène et se gagne dans les communautés, par la prise en charge des corps des personnes décédées à domicile, par le transfert des personnes malades au CTE, pour les diagnostiquer et les soigner, par la sensibilisation des villageois également, afin qu'ils sachent comment réagir si un proche ou un voisin présente des symptômes. Rentrer chez lui n'est pas si facile, explique Jérôme, « c'est difficile de quitter son poste, on se sent responsable », dit-il. « Il faut se mobiliser, car chacun d’entre nous contribue à enrayer l'épidémie. En tant qu'humanitaire, on a le devoir de s'engager sur cette crise ! ».

Ces actions sont menées grâce au soutien du ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique guinéen, du Ministère des Affaires Etrangères et du Développement International français (MAEDI), ainsi que de l’Agence Française de Développement (afd). Elles s’intègrent dans un plan d’action global pour lutter contre l’épidémie de virus Ebola.

À lire dans le même dossier