L’aide d’urgence se poursuit au Vanuatu, après le passage du cyclone PAM sur l’archipel dans la nuit du 13 au 14 mars dernier. Selon le dernier bilan officiel, 166 000 personnes ont été affectées par cette catastrophe. L’eau et l’abri constituent les priorités pour la population.

Le dernier bilan transmis par le Bureau national de gestion des catastrophes du Vanuatu confirme l’importance des dégâts provoqués par le cyclone PAM. Plus de la moitié de la population serait affectée par le cyclone, soit 166 000 personnes sur 22 îles. Les opérations d’urgence se poursuivent néanmoins et devraient se prolonger dans les semaines qui viennent. Après avoir participé à des missions d’évaluation aux côtés de la Croix-Rouge du Vanuatu, la Croix-Rouge française procède actuellement à des distributions d’eau, de bâches, de kits abri et kits de première nécessité sur les îles d’Efaté et de Tanna. Elle a également étendu ses activités à l’île de Malekula, où elle était présente avant la catastrophe. 

Sur l’île de Tanna 

Les contraintes logistiques continuent de retarder les distributions, en particulier la distribution d’eau potable qui reste le besoin numéro un. Un dispositif de camion-citerne a été mis en place sur Lenafa, au nord-ouest, tandis que des recherches de points de stockage sont en cours.

En dépit des problèmes de transport qui ralentissent l’aide, la Croix-Rouge française a pu distribuer des bâches et des kits famille, composés de produits de première nécessité (non alimentaires). Il est également prévu de distribuer 1 000  kits famille  et kits abri à six communautés vivant au nord de l’île. En outre, la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a acheminé par avion 700 kits supplémentaires de Kuala Lumpur à Port Vila, la capitale. Plus à l’ouest, à Mellé, la distribution d’eau se poursuit grâce à notre station de traitement d’eau. 

Sur l’île d’Efaté

La Croix-Rouge française a effectué les premières évaluations au nord et à l’est d’Efaté où, en dépit de la restauration rapide des services, l’équipe a pu constater l’importance des dégâts. « Dans certains villages,  60 % des habitations ont été détruites ou endommagées, comme à Epau. Les besoins en eau et en abris sont évidents », explique Ludovic Arnout, délégué régional eau et assainissement, qui participait à ces évaluations. En conséquence, il a été décidé avec l’accord des autorités d’accélérer l’aide humanitaire dans cette zone. La Croix-Rouge française va ainsi distribuer 500 kits abris entre les communes de Sirivi et Eton, et 1000 kits de produits de première nécessité. 

Sur l’île de Malekula

Sur cette troisième zone d’intervention, la Croix-Rouge française a identifié des besoins au sud en particulier, auprès des communautés avec lesquelles elle travaillait avant le passage du cyclone Pam. Elle va distribuer là aussi des kits de première nécessité et des kits abris -cette mission incluant une formation sur la bonne utilisation de ces kits - à 200 familles.

Il est également prévu de sensibiliser la population à l’hygiène.

Tandis que l’aide d’urgence se poursuit, une réflexion est d’ores et déjà menée sur la phase de relèvement à venir. Un délégué de la Croix-Rouge française a été missionné pour effectuer des évaluations et envisager des actions à plus long terme.

Ludovic Arnout, délégué régional eau et assainissement

« Malgré les dégâts constatés, beaucoup de maisons ont résisté au cyclone, ce qui montre clairement l’impact de nos missions de réduction des risques de catastrophes menées depuis des années dans l’archipel, en consortium avec d’autres acteurs humanitaires et la Croix-Rouge du Vanuatu. Cela se vérifie sur les techniques enseignées aux communautés en matière de construction de maisons, mais aussi au niveau des réservoirs d’eau, qui eux ont dans l’ensemble résisté. Nous avons dans ces secteurs une réelle expertise, qui est reconnue par les autorités. »

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