Comment lutter contre l’épidémie de chikungunya ?
Publié le 3 juin 2025

Transmis par le moustique tigre, le chikungunya – comme la dengue ou Zika - fait aussi l’objet d’une surveillance renforcée en France métropolitaine. Depuis le début de l’année, plus de 900 cas importés ont été comptabilisés. Car le virus voyage !
Pour limiter les risques de propagation du virus, il est essentiel de se protéger. A La Réunion, notre Plateforme d’intervention régionale pour l’océan Indien (PIROI) et nos bénévoles sensibilisent la population aux risques de maladies et aux gestes barrières.
Toscane, virologue, détentrice d’un doctorat sur les maladies transmises par les moustiques, en particulier les virus tropicaux, nous explique tout.
C’est quoi au juste le chikungunya ?
Le chikungunya est une maladie causée par un virus, transmise principalement par les moustiques tigres (Aedes), qui piquent surtout en journée. Présent à l'origine en Afrique, en Asie du Sud-Est et en Inde, le virus se propage de plus en plus, notamment à cause des voyages, du commerce international et du changement climatique qui aide ces moustiques à s'installer dans de nouvelles régions.
Quels sont les symptômes du chikungunya ?
Le chikungunya se manifeste brusquement par une forte fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et surtout des douleurs articulaires intenses, souvent accompagnées d'une grande fatigue. Des éruptions cutanées, nausées ou vomissements peuvent aussi apparaître, et les symptômes peuvent parfois être atypiques. Si vous présentez ces signes, consultez immédiatement un médecin. N'utilisez jamais d'aspirine sans avis médical, car elle peut augmenter les risques hémorragiques ; le paracétamol est généralement recommandé. Le virus, étant un virus à ARN, peut évoluer, soulignant l'importance de la vigilance..
Comment sensibilisez-vous le public ?
Nos bénévoles animent des stands de sensibilisation sur des lieux publics. Tout en informant la population, ils déjouent aussi les rumeurs et croyances qui vont à l’encontre des gestes barrières. Par exemple, certains pensent que la vitamine C protège contre le virus. C’est faux ! On explique aux gens tout ce qui concerne le moustique et la maladie pour qu’ils puissent mettre en place des mesures chez eux. On leur apprend comment fonctionne le cycle de vie du moustique pour les aider à identifier des lieux de gîtes larvaires et modifier leur environnement.
Quelles sont les principales mesures de protection ?
Les gestes barrières sont simples : mettre des serpentins, des diffuseurs, des moustiquaires aux portes et aux fenêtres, des crèmes ou sprays répulsifs pour le corps et les vêtements ; installer des ventilateurs également et si possible porter des vêtements longs. Très important, même infecté, il faut continuer à se protéger pour éviter de contaminer d’autres populations de moustiques. Les moustiques sains vont en effet être contaminés à vie et continueront de transmettre la maladie.
Numéro vert pour vous informer sur la maladie : 0 800 110 000