Crise nutritionnelle en Afrique : les enfants paient le prix fort
Publié le 6 juin 2025

À mesure que les besoins explosent, les coupes budgétaires - notamment celles des États-Unis - contraignent des dizaines d’organisations à fermer des programmes essentiels, laissant des millions de personnes sans aucune aide. C’est un choc humanitaire global, dont les plus jeunes sont les premières victimes.
Un système à bout de souffle, une urgence absolue
Sur le terrain, les signes de rupture sont visibles à chaque niveau de la réponse humanitaire. Les stocks nutritionnels sont épuisés, les centres de santé débordés, et les prix des denrées alimentaires atteignent des niveaux inaccessibles pour la majorité des familles. Faute de financements suffisants, de nombreuses organisations sont contraintes de réduire, voire de suspendre leurs actions.
Face à cette crise silencieuse, nous avons besoin de soutien pour maintenir et renforcer nos actions de lutte contre la malnutrition, soigner les plus vulnérables et accompagner durablement ces populations en difficulté.
Toutes les 11 secondes, un enfant de moins de 5 ans meurt des conséquences de la malnutrition.
Au Cameroun et au Tchad, la crise dépasse les seuils d’urgence
A l’Extrême-Nord du Cameroun, dans les départements du Logone-et-Chari, du Mayo-Tsanaga et du Mayo-Sava, la situation est critique :
Des milliers de déplacés internes exercent une pression immense sur des structures de santé déjà fragiles ;
1 enfant sur 3 souffre de malnutrition aiguë modérée (MAM) ;
Les organisations humanitaires sont contraintes de réduire leurs activités nutritionnelles, faute de produits thérapeutiques disponibles.
A l’est du Tchad, la crise nutritionnelle s’inscrit dans un contexte de déplacement massif et d’extrême pauvreté :
900 000 réfugiés soudanais ont trouvé refuge à l’est du pays, dans des zones déjà vulnérables ;
1,74 million d’enfants souffrent de malnutrition aiguë ;
186 000 personnes sont en insécurité alimentaire aiguë ;
Le pays enregistre l’un des taux de mortalité infantile les plus élevés au monde.
Renforcer l’action grâce à des partenariats engagés
Face à l’urgence, les Croix-Rouge française, du Tchad et du Cameroun interviennent auprès des populations pour :
Soigner les enfants malnutris et les femmes enceintes/allaitantes avec des produits adaptés ;
Réhabiliter et équiper des centres de santé et de nutrition ;
Renforcer la prise en charge communautaire de la malnutrition ;
Former des volontaires et professionnels de santé, pour dépister, référer et prévenir durablement.
À quoi serviront vos dons ?
Face à cette crise silencieuse, nous avons besoin de votre soutien pour maintenir et renforcer nos actions de lutte contre la malnutrition, soigner les plus vulnérables et accompagner durablement ces populations en difficulté.
La concrétisation de ces actions repose sur l’engagement de partenaires financiers. Chaque contribution, quelle qu’en soit l’échelle, est précieuse. Elle permet de répondre de manière concrète à une urgence vitale, en sauvant des vies et en renforçant durablement les capacités locales face à la crise nutritionnelle.
Votre soutien est donc essentiel pour répondre aux besoins urgents des populations affectées par la crise nutritionnelle au Cameroun et au Tchad. Grâce à votre contribution, nous pourrons :
Fournir des produits nutritionnels essentiels (Aliments Thérapeutiques Prêt à l’Emploi, Aliments de Suppléments Prêt à l’Emploi, médicaments, etc.) aux enfants et adultes souffrant de malnutrition ;
Ouvrir, équiper et soutenir 13 centres de santé et de nutrition pour assurer un accès aux soins de base dans les zones les plus touchées ;
Renforcer l’autonomie des femmes à travers des activités génératrices de revenus (AGR) et des mécanismes d’épargne solidaire ;
Former 30 volontaires d’urgence à la réponse nutritionnelle et à la gestion des risques pour renforcer la capacité locale d’action rapide.
Avec votre appui, nous visons :
Plus de 80 000 personnes bénéficiaires directs, dont plus de la moitié sont des femmes et des enfants ;
Plus de 400 000 personnes bénéficiaires indirects, grâce à la réhabilitation du système de santé local et à l’action communautaire ;
90 acteurs communautaires formés pour assurer un dépistage actif de la malnutrition et mener des actions de prévention durables.
Avec ces interventions, nous pourrons agir concrètement pour aider les communautés à subvenir à leurs besoins essentiels.