Rencontre avec un directeur au ministère de l'éducation. Eduquer les jeunes est une priorité pour enrayer le cercle vicieux de la violence qui ne mène qu'à la désolation. L'éducation est le seul investissement que les palestiniens peuvent faire; c’est un investissement en eux-mêmes. C'est une autre manière de résister à l'occupation !

Olivier - Aujourd’hui, nous avons rencontré un directeur au ministère de l’éducation. Pour lui, il n'y a pas assez de professeurs et là je suis d'accord avec lui, l'éducation est une priorité. Il a dit une phrase très intéressante : « les rêves sont plus forts que les barrières ». L’éducation lui tient à cœur. Je pense en effet qu’avec une jeunesse éduquée les palestiniens vont pouvoir mettre en place une démocratie comme le veut le Maire de Qalqilia. L’éducation est une fenêtre pour s'évader. Pour moi investir dans l’éducation est mieux qu’investir dans les armes. Ensuite nous avons visité une école. Le programme psychosocial envoie des professeurs. Avec les enfants ils jouent pour oublier leur peur et pour faire sortir les choses négatives. Nous sommes aussi retournés dans la famille que nous avions rencontrée la veille. Nous avons encore été très bien accueillis. Je les ai interrogés sur Israël. Pour eux, Israël bloque leur futur. Ils sont en colère mais veulent la paix. Je ne comprends pas comment cette volonté de paix du peuple n’a rien pu faire aboutir depuis tant d'années. Si je prends un parti c'est celui de la paix.

Youssef - Nous avons rencontré un directeur au ministère de l'éducation qui nous a parlé de la nationalisation du système éducatif palestinien. Pour lui, ainsi que pour les familles que nous avons rencontrées, l'éducation est le seul investissement que les palestiniens peuvent faire; c’est un investissement en eux-mêmes. Ca leur permettra un jour de changer leur vie. J'ai eu le sentiment qu'il y a une forte volonté de changement, et surtout de maturité d'un peuple qui a compris que le cercle vicieux de la violence ne mène qu’à la désolation. L'éducation, c'est une autre manière de résister à l'occupation ! Aujourd’hui, nous avons aussi rendu visite aux familles rencontrées hier. La communication était plus fluide. Voici une anecdote qu’ils nous ont racontée : dans sa jeunesse, Wajih (le mari) était dans un parti politique qui luttait contre l'occupation israélienne. Le jour de son mariage, pendant sa nuit de noce, les soldats israéliens ont débarqué chez lui, l'ont sorti du lit et l’ont envoyé directement en prison. Il y a passé 3 ans. Il avait 19 ans...

 

Demain rencontre avec des étudiantes à Hébron...

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