Extrait du livre de nos 160 ans : le tsunami de 2004
Publié le 4 octobre 2024
Le 26 décembre 2004 à 7h58 (heure locale), le monde entier s’est figé en découvrant les images du tsunami qui, en quelques minutes, a dévasté les côtes de plusieurs pays – l’Indonésie, le Sri Lanka, le sud de l’Inde et l’ouest de la Thaïlande en particulier – le lendemain de Noël. C’est, à ce jour, le plus puissant séisme jamais enregistré, avec une magnitude de 9,1 à 9,3 sur l’échelle de Richter, et un bilan en vies humaines tout aussi inédit : 250 000 personnes ont péri dans cette tragédie qui a suscité une immense émotion. L’engagement de la Croix-Rouge française est à la hauteur de la catastrophe : colossal. Au total, 250 expatriés (techniciens, ingénieurs, médecins, etc.) vont se succéder sur le terrain durant six ans, dans les principaux pays affectés par ce drame. L’association va, par ailleurs, employer 1 500 collaborateurs dans le cadre de ses missions.
Dès le 27 décembre au matin, la Croix-Rouge française fait appel à 500 secouristes pour rapatrier les 1500 touristes évacués d’urgence d’Asie du Sud-Est. En parallèle, des équipes de réponse aux urgences (ERU) sont mobilisées en un temps record. Outre les soins à apporter aux personnes blessées, la priorité est donnée au traitement de l’eau et à l’installation d’abris pour les dizaines de milliers de sinistrés.
Face à l’ampleur du séisme et à son impact, le montant des dons reçus dépasse toutes les prévisions. La Croix-Rouge française est le premier récipiendaire parmi toutes les associations françaises mobilisées. Elle collecte en quelques semaines 115 millions d’euros. Du jamais vu ! Cette manne financière permettra de mener à bien des chantiers énormes – 160 au total – et au long cours. Cette mobilisation dans la durée a permis de venir en aide à plus d’un million de personnes. Cette catastrophe hors du commun a mis en évidence à la fois l’expertise de la Croix-Rouge française dans tous les grands métiers de l’humanitaire – logistique, santé, eau et assainissement, abri et distributions, prévention et préparation aux risques de catastrophe – mais aussi sa capacité de mobilisation, tant dans l’urgence que dans une logique de développement.