Elle se rend au plus près des personnes souffrant de rigidités des membres, appelées Hypertonie Déformante Acquise (HDA). Claire, infirmière travaillant au centre Richelieu, fait partie de la grande aventure Auto-nom, un projet innovant visant à soulager les personnes âgées en Ehpad.

Claire Le Bescond a 36 ans. Infirmière diplômée depuis près de 15 ans, elle a d’abord intégré le centre hospitalier de La Rochelle, en chirurgie, avant de partir vivre deux ans à La Réunion. « Durant cette expérience personnelle, je me suis aperçue que ce qui m’attirait avant tout c’est l’échange, la communication en plus de prendre soin des personnes », explique-t-elle aujourd’hui. De retour à La Rochelle, elle connaît « une grosse remise en question » sur sa profession. « J’avais la sensation travailler “à l'acte”, de perdre en humanité et en sens ».

Depuis novembre 2020, Claire travaille au centre Richelieu. Son temps est occupé à 20% par l’équipe mobile de l’expérimentation Auto-nom - programme que nous portons pour accompagner les personnes atteintes de déformations articulaires appelées “Hypertonie déformante acquise” (HDA). « Ma fonction première au sein de cette équipe mobile est d'assurer et de préparer les dispositifs médicaux et la dilution des produits pharmaceutiques pour réaliser ensuite les gestes techniques, explique-t-elle. Mais aussi d’assister le médecin à la réalisation de ce geste auprès des patients. C’est un travail qui demande une organisation et une anticipation, un peu comme au bloc opératoire ! »

Après la première intervention de l’équipe Auto-nom, Claire assure le suivi des patients en organisant une téléconsultation de réévaluation avec un des professionnels de la structure où l’équipe est intervenue. Elle assure aussi la planification des rendez-vous, la gestion des mails, veille à ce que les dossiers soient complets. Entre mille autres choses… « J’ai davantage pris confiance en mes capacités d’adaptation, confie-t-elle. Cela n’a pas été évident au départ de trouver ma place et d’être dans cet inconnu, avec le manque de maîtrise concernant l’HDA. Mais je suis avide de découvertes, de varier les tâches dans mon quotidien, de transmettre mes connaissances et d’en apprendre tous les jours. J’ai ce sentiment aussi d'apporter une aide auprès de l’équipe soignante et du résident/patient pour aller vers un mieux-être et améliorer leur qualité de vie. J’ai retrouvé ici cette humanité, ce partage auquel j’aspire dans ma vie personnelle et ma vie professionnelle. »

Texte : Alexandre Duyck - Photos : Alex Bonnemaison

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