Le virus Mpox continue de se propager à un rythme alarmant en Afrique, notamment en République démocratique du Congo. Le Mpox constitue une “urgence de santé publique de portée internationale” selon l’OMS. Partout, les volontaires Croix-Rouge se mobilisent et renforcent la sensibilisation des communautés à ce fléau.

Près de 25 240 cas suspects et confirmés ont déjà été enregistrés, et 723 décès liés à ce virus. Plusieurs flambées épidémiques ont été recensées dans 14 pays d’Afrique. La seule République démocratique du Congo (RDC) compte 92 % des cas de Mpox. Cette maladie peut être mortelle. Les symptômes les plus courants sont des éruptions cutanées, de la fièvre, des lésions et des douleurs. Le Mpox est une zoonose, c’est à dire une maladie transmise de l’animal (principalement par l’intermédiaire des rongeurs) à l’humain.

Le virus se propageant à grande vitesse, la prévention est le meilleur moyen de l’enrayer. L’enjeu est donc de sensibiliser au plus vite les communautés pour les informer des risques et les responsabiliser.

Dans la province du Sud-Kivu, et plus précisément à Uvira – la troisième zone la plus touchée – les volontaires de la Croix-Rouge de la RDC ont mis en place des séances de sensibilisation destinées en particulier aux femmes enceintes et aux enfants en bas-âge qui sont les plus vulnérables car ils ont une immunité basse. Ces séances se déroulent en général lors des consultations prénatales. Elles visent à informer les femmes sur les signes de la maladie, les voies de contamination et les mesures préventives à prendre face au Mpox.

Les sensibilisations s’effectuent aussi dans des endroits publics comme les marchés, les écoles, les rues et même les églises, pour toucher le plus grand nombre possible. Des volontaires se sont ainsi rendus, par exemple, sur le marché de Kabondwe, situé dans l’aire de santé de Kasenga, pour décourager les habitants à consommer de la viande n’ayant pas été examinée par le vétérinaire au préalable. En effet, il est coutumier de manger de la viande provenant de la brousse, de la forêt ou des animaux morts. Or, c’est ainsi que le virus se propage à l’homme.

Au cœur des communautés

Les volontaires viennent également informer les familles en faisant directement du porte-à-porte dans les villages et communautés. Grâce à ces échanges, ils peuvent répondre aux questions et inquiétudes des habitants, sans tabou et en toute discrétion. Ces mesures de promotion de la santé et de l'hygiène au niveau communautaire s’inscrivent dans le cadre d’un partenariat soutenu par l’Union européenne. Nous nous sommes engagés à mener ce programme en soutien de la Croix-Rouge de la RDC, grâce à notre expertise en santé communautaire. Il s’agit ainsi de renforcer la résilience sanitaire des communautés en les dotant des connaissances et des outils nécessaires pour détecter, prévenir et répondre eux-mêmes rapidement aux symptômes du virus.

Les Croix-Rouge des pays voisins ont, elles aussi, renforcé leurs actions auprès des communautés. C’est le cas notamment au Burundi où les volontaires aident le ministère de la Santé à faire face à l'augmentation rapide du nombre de cas. Partout, la situation sanitaire inquiète et est suivie de près.

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