L’épidémie de choléra est de retour avec la saison des pluies. Devenue endémique en Haïti, depuis son apparition en octobre 2010, la maladie risque désormais de revenir chaque année. Un nouveau pic a été enregistré en juin dernier et nos équipes ont commencé à réactiver leurs dispositifs de prévention et de traitement.

Au début du mois de juin 2011, un second pic a été enregistré et, depuis, la Croix-Rouge française a repris certaines de ses activités de réponse à l’épidémie. Nos volontaires transportent environ une quinzaine de patients par semaine vers les centres de traitement du choléra. De plus, 90 foyers ont été désinfectés et 1125 personnes ont été sensibilisées à ce fléau dans les zones concernées depuis le début de cette nouvelle crise.

Au 28 juin, le centre de santé du Bicentenaire, soutenu par la Croix-Rouge française, comptait 78 patients pour une capacité de 100 lits; le centre IMIS affichait quant à lui complet avec 84 patients. A ce jour, le centre de traitement du choléra de Gheskio Bicentenaire a admis un total de 1356 patients et le centre de Gheskio IMIS plus de 552 entre le début de l’épidémie et la fin du mois de juin.Nos volontaires ont également repris leurs interventions dans 11 unités de traitement du choléra à Port-au-Prince et Petit-Goâve. Au total, ce sont plus de 1100 patients qui ont été hospitalisés dans ces structures.

L’apparition brutale de l’épidémie en Artibonite, en octobre 2010, avait mobilisé l’ensemble de nos volontaires en Haïti. Devant l’ampleur du pic de choléra, sa violence, les premiers cas déclarés à Port-au-Prince et l’inscription dans la durée de cette épidémie, la Croix-Rouge française, en coordination avec la Croix-Rouge haïtienne (CRH) et la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), a accru ses activités de réponse à l’urgence pour la période et mobilisé des ressources humaines spécialisées.La Croix-Rouge française a également augmenté son volume logistique, notamment lors de ses interventions dans les Mornes. En effet, la mise en place d’unités de traitement du choléra temporaire dans ces zones montagneuses reculées a nécessité un acheminement du matériel par hélicoptère.

Présente dès le deuxième jour sur le terrain, la Croix-Rouge française s’est positionnée comme l’un des acteurs fédérateurs de la réponse au choléra dans le pays, tout en poursuivant ses projets de post-urgence, liés au séisme du 12 janvier 2010. Fin avril, la diminution importante des cas de choléra avait mis un terme à ces activités qui aujourd’hui ont partiellement repris.

Loudia Mérant

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