Avec l’annonce de séismes en Indonésie, la Croix-Rouge se trouve maintenant confrontée à quatre catastrophes quasiment simultanées en Asie et dans le Pacifique.

L’Asie et le Pacifique font tragiquement honneur à leur réputation de régions du monde parmi les plus exposées aux catastrophes avec quatre désastres quasiment simultanés. Aux ravages causés dans les Philippines et au Vietnam par le typhon Ketsana et ses pluies torrentielles, puis au violent séisme suivi d’un tsunami dévastateur dans l’archipel des Samoa vient en effet de s’ajouter, ce mercredi 30 septembre, un tremblement de terre d’une magnitude de 7,9 au large de la côte occidentale de l’Indonésie.

Ce nouveau séisme, dont l’épicentre a été localisé à une cinquantaine de kilomètres de Padang, la capitale de Sumatra Occidental, a causé plusieurs centaines de victimes et d’importants dégâts matériels. Une alerte au tsunami a immédiatement été diffusée pour l’archipel indonésien ainsi que pour l’Inde, la Thaïlande et la Malaisie.

Ces différentes tragédies ont semé la désolation et mis à très rude épreuve les capacités d’action tant des gouvernements que des acteurs humanitaires.

Les volontaires en première ligne

Les Sociétés de la Croix-Rouge de la région ont mobilisé des milliers de volontaires et d’employés spécialisés dans la gestion des catastrophes durant les derniers jours. Tous ont travaillé jour et nuit depuis le 26 septembre, participant aux opérations de recherche et de sauvetage, distribuant de la nourriture et autres secours aux rescapés, assurant des services de soutien psychosocial aux familles traumatisées et administrant les premiers soins aux malades et aux blessés.

L’alerte précoce sauve des vies

"La formation à la préparation aux catastrophes dispensée par la Croix-Rouge dans les pays sinistrés a été plus que payante, puisqu’elle a permis de minimiser les pertes humaines grâce aux opérations d’évacuation, à l’aménagement d’abris d’urgence et à la distribution (…) d’articles essentiels". Michael Annear, coordinateur de la gestion des catastrophes pour la FICR dans la région Asie et Pacifique.

Bilan

TongaLes îles Niuas et plusieurs villages ont été submergés, le bilan préliminaire se chiffre à 7 morts et 3 disparus. La Croix-Rouge a mobilisé ses volontaires pour fournir une aide d’urgence aux sinistrés et pour déterminer avec plus de précisions la nature et l’échelle des besoins.

VietnamLe bilan provisoire s’établit à 99 morts et 19 disparus. 3 millions de personnes sont affectées. Certaines provinces ont connu leurs pires inondations en 45 ans et les plantations ont subi de lourds dommages. L’accès aux zones inondées et aux districts de montagne reste très difficile. Les employés et les volontaires de la Croix-Rouge continuent de créer des abris d’urgence et de porter secours aux familles sinistrées. Près de 150.000 personnes ont été déplacées et 350.000 maisons ont été détruites ou endommagées par les inondations.

SamoaPrès de 200 volontaires distribuent des articles de première nécessité aux familles affectées après avoir diffusé des messages d’alerte précoce invitant les habitants des zones côtières à s’éloigner du rivage pendant l’alerte. De source non officielle, la catastrophe a fait 223 morts et 16 disparus dans une soixantaine de communautés. Près de 10 000 personnes sont directement touchées par les conséquences de la catastrophe. Des répliques continuent de secouer l’archipel et l’alerte tsunami n’a pas encore été levée. Trois camps d’accueil ont été ouvert

PhilippinesAprès les ravages causés par le typhon Ketsana, le bilan officiel se chiffre à 293 morts et 42 disparus. Le nombre des personnes affectées est estimé à 2 millions et demi. Les déplacés sont près de 410 000 dans les centres d’urgence. Cette tempête tropicale a provoqué les pires inondations en 40 ans selon les autorités locales. L’état de catastrophe naturelle a été décrété à Manille, ville de plus de 12 millions d’habitants.

Indonésie467 morts, 421 blessés graves après ce séisme d’une magnitude de 7.6 sur l’échelle de Richter. Les chiffres sont encore malheureusement provisoire et risquent d’augmenter dans les heures et les jours à venir. On rapporte que près de 3000 personnes pourraient être prisonnières des décombres de la ville de Padang. Malheureusement, plus le temps passe et plus il sera difficile de retrouver des survivants : Les opérations de recherches se sont arretées à Padang, mais continuent encore dans les zones rurales difficiles d'accès.

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