En attendant le retour au calme
Publié le 20 septembre 2017
L’ impact de Maria a été relativement faible sur la Guadeloupe. Les habitations ont résisté, en revanche des inondations importantes se sont produites. Basse-Terre est coupée du reste de l’île, privée d’électricité et d’eau ; les moyens de communication sont endommagés et de nombreuses routes coupées. Même scénario à Marie-Galante et aux Saintes, même si nous disposons de peu d’informations pour le moment. La vigilance grise est prolongée ce mercredi, impliquant le confinement de la population et de nos équipes, contraintes de suspendre leurs activités. C’est le cas également à Saint-Martin et Saint-Barthélemy, qui ont toutefois été épargnées par l’ouragan, passé à plus de 150 km de là. Se mettre à l’abri, protéger le matériel, telle était la consigne hier.
Dès demain, jeudi, nos équipiers reprendront leurs missions. Objectifs prioritaires : lancer les distributions sur les 6 points fixes établis sur l’île de Saint-Martin en coordination avec la collectivité territoriale, mettre en place des équipes mobiles pour aller à la rencontre des personnes les plus vulnérables et se rendre dans les quartiers précaires et les plus dévastés par Irma. Parallèlement, les distributions reprendront dans les 4 centres d’hébergement qui accueillent encore plusieurs centaines de personnes.
L’ eau reste bien sûr un défi majeur. Nos équipes espèrent pouvoir installer d’ici la fin de la semaine 11 réservoirs et puits pour pouvoir stocker et distribuer de l’eau sanitaire aux habitants. Il faut pour cela - et c’est en soi une gageure - acheminer le matériel du port en dépit de grandes difficultés de transport. Un dispositif de water trucking (transport d’eau par camions citernes) doit également être mis en place.
Se pose aussi la question du réapprovisionnement de nos stocks et matériels sur Saint-Martin, toute liaison maritime ou aérienne est également suspendue.
Quid de La Dominique ?
L’œil du cyclone a en revanche traversé l’île de la Dominique, située à 50 km de la Guadeloupe, et le bilan risque d’être beaucoup plus lourd. La Croix-Rouge française se tient prête à se déployer via sa plateforme d’intervention régionale, la PIRAC, sous l’égide de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.