Saint-Martin et Saint-Barthélémy dévastées
Publié le 7 septembre 2017
L’ ouragan Irma a tenu ses promesses, s’acharnant avec une violence inouïe sur les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Des témoins parlent d’apocalypse, de paysages de guerre, d’îles entièrement rasées. Dans quelques heures, les premiers secours pourront être acheminés sur place. La Croix-Rouge française est bien sûr mobilisée.
Chacun redoute le verdict. Aucun bilan exhaustif n’est encore possible. Le bilan humain, très provisoire, risque d’être lourd. Quant aux dégâts matériels, ils sont, d’après les premiers témoignages recueillis, catastrophiques : Saint-Martin serait détruite à 95%.
La préfecture, la gendarmerie et la caserne des pompiers ont été en partie détruites, ainsi que de nombreuses habitations. Des dégâts considérables sont annoncés sur Saint-Barthélemy également, comme sur la petite île d'Antigua-et-Barbuda. Irma est véritablement l’un des ouragans les plus dévastateurs qui soit dans les Caraïbes.
La Croix-Rouge française prête à intervenir
Une vingtaine de volontaires de la Croix-Rouge française est arrivée en Guadeloupe dans la nuit de mercredi à jeudi pour soutenir nos équipes locales.
Deux cadres techniques nationaux opérationnels (CTNO) sont également mobilisés à Pointe-à-Pitre pour mettre en place un dispositif de secours de grande envergure. Un soutien opérationnel conséquent de métropole est envisagé pour pouvoir répondre à l’urgence et participer à des actions de post-urgence, très probablement sur du long terme compte-tenu de l’ampleur des dégâts. D’autres volontaires et experts techniques partiront dans les heures et les jours qui viennent. Les délégations de Martinique et de Guadeloupe sont extrêmement mobilisées depuis plusieurs jours déjà, aux côtés de la PIRAC, notre Plateforme d’Intervention Régionale Amériques Caraïbes.
Créée en 2005, elle assure la coordination des opérations en lien avec les autorités locales. La PIRAC dispose de trois entrepôts en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane. Des stocks humanitaires de première nécessité sont prêts au déploiement : kits abris (permettant aux personnes sinistrées d’effectuer de rapides réparations de leur maison et se protéger des intempéries), kits nettoyage (de désinfection pour notamment réduire les risques sanitaires), bâches, tapis de sol, moustiquaires.
La PIRAC constitue ainsi un acteur majeur dans la préparation et la réponse aux catastrophes dans toute la région.
Une mobilisation à long terme
On sait d’ores et déjà que les besoins vont être colossaux et la mobilisation longue. Il va falloir reconstruire, distribuer eau, nourriture, abris ; gérer des hébergements d’urgence ; assurer, aussi, un soutien psychologique aux sinistrés sous le choc.
Les premières missions d’évaluation, organisées au fur et à mesure que les secours seront acheminés sur Saint-Martin et Saint-Barthélémy, par bateau et par hélicoptère, seront déterminantes pour estimer les besoins réels des populations.
La solidarité joue également au niveau du Mouvement international Croix-Rouge. La Croix-Rouge française est en contact avec les Croix-Rouge britannique et néerlandaise, présentes sur Saint-Martin et d’autres petites îles situées sur la trajectoire de l’ouragan.
Irma poursuit son chemin vers le nord des Antilles, menaçant notamment le nord d’Haïti.
Article de Géraldine Drot
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