Depuis le durcissement des affrontements en Ukraine au mois de février, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), présent sur le territoire pour apporter une aide technique et financière à la Croix-Rouge ukrainienne, dénonce le manque de respect dont font l’objet les équipes Croix-Rouge.

Au total, ce sont ainsi 6 volontaires de la Croix-Rouge ukrainienne qui ont été blessés lors des journées les plus violentes, mi-février, dans le cadre de leurs activités de secourisme. Ailleurs, certaines équipes sont attaquées voire empêchées de faire leur travail.

Pascal Cuttat, chef de la délégation régionale du CICR couvrant la Biélorussie, la Moldavie et l’Ukraine, s’indigne : « Nous appelons toutes les personnes impliquées dans les violences à faire preuve de retenue et à veiller à ce que le personnel médical et humanitaire, ainsi que les infrastructures et les véhicules qu’ils utilisent, soient épargnés. »

L’occasion de rappeler les principes fondamentaux du Droit international humanitaire (DIH) qui garantit la protection des populations civiles en cas de conflit et leur libre accès à une  assistance médicale et humanitaire.

Les Conventions de Genève et le Droit international humanitaire (DIH)

Fondement du Droit international humanitaire (DIH), signés par la quasi-totalité des pays du monde, les conventions de Genève de 1949 et leurs protocoles additionnels (1977) instaurent des règles d'humanité qui ont pour but le respect de l'être humain et de sa dignité en temps de conflit.

Elles accordent au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) le mandat spécifique d’assister et de protéger les victimes des guerres et des conflits internes.

Elles commandent :

  • que les civils ne soient pas impliqués dans les hostilités et que les militaires hors de combat soient protégés ;

  • que ceux qui souffrent soient secourus et soignés sans aucune discrimination et que leur dignité soit respectée.

  • Cliquez ici pour en savoir plus : Les conventions de Genève I Comprendre le DIH

Un emblème protecteur

Née des conventions de Genève, la protection offerte par les emblèmes – croix rouge, croissant rouge, cristal rouge – constitue la base du Droit international humanitaire.

Peuvent utiliser ces emblèmes :

  • les membres du personnel, les établissements ou les véhicules des services médicaux militaires ;

  • le personnel des Sociétés nationales Croix-Rouge / Croissant-Rouge ;

  • les collaborateurs, les véhicules et les structures du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et de la Fédération internationale ;

  • certaines structures médicales civiles dans certains cas précis définis par le DIH.

Les emblèmes protègent les personnes, unités sanitaires et moyens de transport qui les portent et garantissent aux blessés l’apport de soins en toute neutralité et impartialité, selon les principes qui guident le Mouvement Croix-Rouge et Croissant Rouge .

Marine Bouniol

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