Partie de Paris le 8 juillet dernier, la 10ième édition de la caravane d’été de la Croix-Rouge française a fini son tour de France le 21 août à Antony, dans les Hauts-de-Seine. Une tournée riche en émotions et en rencontres malgré une météo parfois maussade.

Pendant les six semaines passées sur la route, les bénévoles de l’équipe itinérante ont formé sans relâche le public aux gestes qui sauvent (3.944 initiations aux gestes de premiers secours - IPS) et à la prévention des risques (298 initiations à la réduction des risques – IRR) et au Droit international humanitaire (400 initiations au DIH).

Jonathan, de la délégation de Lorient, est initiateur IPS et IRR. C’est la troisième année qu’il consacre son été à cette opération : « Il faut faire prendre conscience que les accidents n’arrivent pas qu’aux autres. » En effet, les catastrophes naturelles ou industrielles frappent aveuglément. Créée il y a 3 ans, l’IRR permet de réfléchir en groupe et de faire progresser cette réflexion grâce à des jeux de questions-réponses.

Jacques, instructeur départemental et membre de l’équipe pédagogique nationale, rappelle que dans l’IRR, c’est le « changement de mode de réflexion qui est important » pour se « préparer à la catastrophe ». 300 personnes ont, dorénavant, une vision plus précise de la gestion des catastrophes dans leur famille, après avoir été initiées durant l’été, et ont pu réfléchir à leur plan de réaction.

Jonathan s’occupe également d’une partie de la logistique de la caravane d’été. Il faut s’assurer que les véhicules de la caravane soient toujours impeccables et faire en sorte de travailler avec les équipes logistiques des différentes délégations d’accueil. Car lorsque la caravane fait étape, elle est accueillie par des bénévoles de différentes délégations départementales et locales. Sur la dernière étape, à Antony c’est l’équipe de l’EDIR 92 (Equipe Départementale d’Intervention Rapide) qui s’occupe de l’électricité, des moyens de communication, du froid ou encore de la zone de vie. Toutes ces étapes sont autant de souvenirs forts pour les différents « caravaniers ».

Outre les formations à l’IRR, les initiateurs ont assuré pas moins de 3944 IPS, soit une centaine par jour ! Pour François Fall, coordinateur national de l’opération, 2011 a été une bonne année, même si « la météo maussade n’a pas facilité les choses ». Néanmoins, chaque étape rappelle de bons souvenirs d’accueil et d’hospitalité, comme en Belgique, le jour de la fête nationale française !

Fin du voyage

Le voyage s’est donc arrêté à Antony, le 21 juillet dernier. Pour attirer le public, toutes les techniques de rabattage sont bonnes. Johann fait « parler » un défibrillateur. Un micro tourné vers l’appareil, un haut parleur crache sa voix de synthèse : « Analyse du rythme cardiaque en cours, veuillez ne pas toucher le patient ». Interpelés, les estivants sont aussitôt approchés par Sébastien ou sa fille, Océane, tous deux bénévoles dans les Hauts-de-Seine.

Former et communiquer

Force de constater que ça marche. A l’issue des formations, les réactions sont enthousiastes. Une jeune femme, Sophie, nous confie qu’elle ne « pensait pas que c’était si simple de sauver une vie ». Son ami, Jérôme, ajoute que c’est bien de « pouvoir faire quelque chose d’utile entre deux plongeons dans la piscine ».

Après avoir suivi la demi-heure d’initiation, les participants se désaltèrent et échangent sur les autres possibilités de formations, sur les activités de la Croix-Rouge en France et à l’étranger ou encore sur l’expérience des initiateurs. Car la caravane est également un lieu de convivialité et de communication privilégié.

Nicolas Beaumont

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