Après l’arrivée et l’installation sur les lieux, premières activités pour les participants de la délégation française : jeu de connaissance et ateliers. La première journée aura été l’occasion de faire connaissance tout en s’installant sous les tentes. Il a fait très chaud !

"Est-ce qu’il y a des Bretons du Finistère ?" "Des gens du Nord-Pas-de-Calais ?" Les jeunes passent d’une tente à l’autre en cherchant des personnes d’une autre région pour reconstituer une carte de France.

Pendant ce temps, d’autres écrivent le plan de la tente avec les noms de chacun et son groupe d’origine. Justine et Léa, toutes les deux en classe de 4e, viennent du Gard et des Alpes-Maritime, elles ont participé à un concours organisé par la Croix-Rouge en partenariat avec l’Education Nationale. Elles ont été sélectionnées pour venir à Solferino commémorer les 150 ans de la Bataille et de la première intervention d’Henry Dunant qui sera à l’origine de la création de la Croix-Rouge en 1863. "C’est émouvant d’être là, explique Léa. On a du mal à s’imaginer un champ de bataille à la place des tentes." Justine attend de découvrir comment s’organise la Croix-Rouge et s’étonne : "les gens qui sont là pour nous encadrer sont vraiment des passionnés, ils se démènent pour nous, bénévolement. Alors, ça doit être pareil pour ceux qui interviennent sur les crises humanitaires !" Justine aimerait devenir infirmière et partir en mission pour l’organisation.

Le jeu est interrompu par une pause rafraîchissante car il fait très chaud, le soleil tape fort. Du haut d’un camion-citerne, les officiers de la protection civile italienne arrosent les jeunes.

Plus tard, sous la grande tente, les ateliers s’organisent. Certains s’initient aux premiers secours. Des jeunes plus âgés présentent les projets du concours pour Solferino mais en mime : accompagnement de personnes âgées, atelier photo ou natation avec des malades… Les autres doivent deviner le projet de chaque groupe qui passera normalement l’an prochain du stade de projet à la réalisation. Camille et Marie, la vingtaine d’années, viennent de Toulouse. Avec trois autres copines, elles ont présenté un projet de bus social qui, pendant deux jours, passera informer les populations dans des quartiers où l’accès à l’information n’est pas si facile. "Le but est de prévenir les personnes de leur droit, de les aider dans les démarches pour toucher les allocations sociales…", explique Marie. Les cinq copines ont non seulement été sélectionnées pour Solferino mais elles ont également chacune réussi le concours d’assistante sociale ou d’éducatrice qu’elles visaient.

A l’atelier Mieux manger, mieux vivre, Céline et Julie animent un groupe d’adolescents de quatorze ans. D’abord par groupe de huit, les jeunes doivent choisir parmi une dizaine de photos, celle qui représente le "Mieux Manger". Coraline, Margot, Estelle et Myriam, de Bourgogne, se sont mises d’accord sur une photo de légumes au marché : "il faut manger cinq fruits et légumes par jour." Aurélien de Digne-les-Bains acquiesce. Ils expliquent devant les autres groupes leur choix. La synthèse des argumentations aboutit à la conclusion que Mieux manger, mieux vivre, passe par une alimentation équilibrée, par la pratique régulière d’un sport, par la qualité des courses…

Devant la pyramide des aliments, les questions fusent. "Et pourquoi ne faut-il pas boire autant de lait que d’eau ?" "Le soda, ce n’est pas comme de l’eau ?"… Julie et Céline répondent aux questions de façon pédagogique. Elles leur remettent un guide avec des compléments d’informations et des recettes pour épater leur famille à leur retour.

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