Des jeux contre les discriminations

Pendant ce temps, les autres doivent se regrouper par affinités : ceux qui aiment la même musique, ceux qui portent des lunettes…

Les "écartés", une fois de retour, doivent trouver ce qui caractérise chaque petit groupe, sans parler, avant de se joindre à l’un d’entre eux, avec lequel ils pensent avoir des affinités et pouvoir être acceptés… Un des participants réussit à s’intégrer dans un groupe qu’il devine être des fans de hard rock. C’est presque gagné, car les joueurs avaient pour point commun le groupe "ACDC".

Second tour. Deux autres jeunes s’éloignent pendant que les autres se regroupent en fonction de leur marque de basket, ou du port de la casquette… Pauvre Mathilde, qui n’a pas réussi à s’intégrer puisque n’ayant pas trouvé quel point commun liait ses camarades !

Vient alors l’heure du débriefing.Sandra, animatrice, lance alors une série de questions aux "écartés", telles que : "Quel sentiment avez-vous eu en étant le sortant ? Quel effet cela vous a-t’il fait la seconde fois ? Comment faire changer la perception du groupe ?

Elle ne néglige pas non plus les groupes : Avez-vous adopté un comportement particulier lorsque vous étiez en groupe ? Que s'est-il passé quand une personne étrangère a voulu rejoindre le groupe ?... Toute une batterie de questions destinée à faire prendre conscience que la discrimination n’a rien d’un concept théorique mais peut se rencontrer au quotidien.

Les jeunes réagissent : "C’est difficile de faire des choix pour se mettre en groupe d’affinité, alors finalement j’ai préféré me mettre avec ceux que je connaissais déjà. C’est toujours plus facile", confie l’un d’entre eux. "En fait, on discrimine les autres, sans s’en rendre compte parfois", ajoute un autre. "Comment faire pour éviter cela ?", interroge Sandra. Quelques réponses surgissent, classiques : "Dire bonjour", "aller vers les autres", "entamer la conversation pour faire connaissance"… ou plus surprenantes : "faire des câlins gratuits !"