Ca y est, la petite croix rouge, témoin de ce relais parti de Paris le 10 juin, est arrivée à destination : lieu de la bataille de Solférino, accueillis par une jeunesse française motivée.

Dans le champ à l’entrée du camp, les jeunes français se sont postés en deux lignes pour faire une haie d’honneur aux coureurs. Les 270 jeunes chantent, tapent dans leurs mains. Lorsque les coureurs s’approchent, les applaudissements retentissent de plus bel.

Ils sont plus d’une dizaine de la Croix-Rouge français, du CICR et de la Croix-Rouge italienne à arriver ensemble sur les lieux de la bataille de Solferino, 150 ans après les faits. Ovation, cris, tout le monde acclame les héros du jour.

Les français se sont relayés depuis le départ de Paris, le 10 juin. 1200 km de relais à travers les délégations traversées. Le témoin est porté par deux jeunes filles hissées sur les épaules d’autres coureurs, symbole de ce rassemblement spécialement tourné vers la jeunesse. "C’est génial cet accueil ! Toutes ces couleurs, ces tentes, ces drapeaux, on sait que l’on arrive et c’est une belle récompense. C’était notre but, Solferino. C’est inscrit dans notre tête depuis ce matin", raconte Olivier Brault, directeur général de la Croix-Rouge française qui a rejoint le relais hier soir pour cette dernière journée.

Cent kilomètres de course. Partie à cinq heures du matin, la délégation française a rejoint celle du CICR venue de Genève, quinze kilomètres avant l’arrivée, puis les coureurs de la Croix-Rouge italienne les ont ensuite retrouvés dix kilomètres avant l’arrivée. "Nous avons unis nos efforts, poursuit Olivier Brault. C’est un bel hommage à Henry Dunant, aux victimes de la bataille de Solferino, aux victimes d’aujourd’hui."

Valentine, quatorze ans, est admirative : "C’est bien ce qu’ils ont fait. C’est un bel hommage !" Acclamés par cette jeunesse motivée, les coureurs se retrouvent sur le podium. "Ils ont eu l’air d’apprécier que l’on soit là pour les applaudir.

Ils ont l’air un peu fatigués", témoigne Marie, de l’institut régional de formation sanitaire et social de Limoges. Fatigués ? Certains coureurs vont danser sur le podium transmettant leur énergie aux jeunes. "C’est à l’image de notre mouvement, conclut Olivier Brault. Chacun individuellement n’est pas grand-chose, même si certains ont été fantastiques, mais ces gens solidaires, qui comptent les uns sur les autres, qui s’épaulent, font ensemble quelque chose d’incroyable. Ce sont ces valeurs qui continuent de faire avancer cette belle maison du mouvement Croix-Rouge."

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