Vendredi, 10h30. Les soldats du Haddar affrontent ceux du Deldar. Les combattants du Haddar sont faits prisonniers et doivent obéir à leurs ennemis. Heureusement, le CICR est là pour veiller à ce que leurs droits soient respectés. Ailleurs une catastrophe vient de se produire, vite il faut agir, mais pas n'importe comment.

Bienvenue au Raid Cross pour mieux comprendre le Droit international Humanitaire.

Une discussion sur le ressenti du prisonnier se poursuit. "On ne sait pas ce qui nous arrive, pourquoi on nous crie dessus avec des pistolets à eau", dénonce Céline, venu d’un institut de formation sanitaire et social d’Auvergne. Dans la simulation d’affrontement, sa copine Estelle a été auditionnée par le CICR : "après on ne comprend pas pourquoi le CICR nous laisse repartir." Réponse de Bérengère, animatrice de l’atelier : "le CICR n’est pas pour régler le conflit mais veille à ce que les droits des prisonniers soient respectés. Ces droits sont répertoriés dans les Conventions de Genève."

Ensuite, les groupes enchaînent différents ateliers.

Les combattants-joueurs doivent d’abord tirer sur des photos de personnes civiles, militaires, sur des lieux… afin de prendre conscience des cibles potentielles et interdites dans les guerres. Il est interdit de viser les civils, les monuments religieux et historiques, les barrages ou centrales nucléaires…

Puis les participants doivent faire un parcours les yeux bandés sans marcher sur des mines anti-personnelles, ils doivent ensuite porter secours aux victimes d’un conflit.

Le dernier atelier vise à exécuter un parcours pour amener de l’aide à des populations touchées qui est semés d’embûches : barrières, snipers, douaniers véreux, autant de difficultés que doivent surmonter les humanitaires de la Croix-Rouge en cas d’intervention sur les zones de conflit. "Le personnel est constamment en danger et ne peut pas travailler facilement", réalise Juliette, étudiante en première année d’infirmière à Metz.

A la fin, les participants ont bien compris les problèmes qu’engendrent une guerre, ses conséquences, les difficultés des secouristes sur le terrain, la position de la Croix-Rouge envers les populations civiles, les militaires… Une bonne mise en pratique de la théorie.

Pendant ce temps-là à l'atelier ERU, réponse à l'urgence humanitaire

Dans cette matinée de vendredi, quelques groupes sont accueillis au stand ERU équipe de réponses d urgence pour simuler une grande catastrophe humanitaire.

Répartis par équipe, certains doivent rétablir les besoins vitaux. D’autres doivent construire leurs abris. "J’étais un équipier secouriste et j’ai dû rétablir l’eau, raconte Alexandre, jeune bénévole de la Croix-Rouge française. On a réussi à installer un bassin de purification, évidemment avec l’aide des professionnels de la Croix-Rouge du Bénélux et de Croatie."

Richard, Wassima et Sylvain, tous âgés de quatorze ans, ont construit un abri avec des planches de bois et une bâche. "C’est une super expérience", approuve Richard. "On s’est bien amusé, on était autonome, renchérit Wassima. Et Sylvain ajoute : "c’est surtout le travail en équipe qui importe dans ces cas-là."

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