Podcast : Le retour de la saisissante série Clichés

C’est un plongeon vertigineux dans l’histoire de celles et ceux qui ont dû quitter l’Ukraine. La nouvelle saison du podcast “Clichés” partage leurs précieux récits, entre sidération, inquiétude et solidarité. Le premier épisode est à découvrir ce mardi 7 juin.

“Est-ce que je suis dans un film d’horreur qui n’en finit pas ?” s’interroge Anastasiia dans le premier épisode de cette nouvelle saison. La trentenaire vivait il y a encore quelques mois à Kyiv, dans son appartement, jusqu’à ce que son quotidien s'enraye brutalement, le 24 février. “Tous mes projets se sont effondrés en un instant”, souffle-t-elle.

Anastasiia, installée récemment à Berlin, raconte le récit de son exode vers l’Allemagne. Premier épisode d’une série précieuse pour le devoir de mémoire, retraçant les parcours singuliers d’un peuple en survie.

Chérir les récits pour mieux agir

Cette seconde saison, lancée ce 7 juin, se place en effet sous le signe de la crise en Ukraine, alternant parcours des habitants contraints de fuir leur terre et témoignages de nos volontaires Croix-Rouge, qui soutiennent sans relâche les populations sur place ou en exil. Vous entendrez ainsi, au fil des épisodes, les voix de celles et ceux qui se sont résolus à partir, et de celles et ceux qui se sont résolus à aider.

Et c’est peut-être là toute l’essence de ce podcast, réalisé en partenariat avec Louie média : illustrer le pouvoir d’action de chacun, qu’il soit dans la survie ou dans la solidarité. Lancé en 2020 alors que la pandémie plongeait la France dans un premier confinement, ce podcast est le fruit d’un projet plus vaste, porté par Sophie Alex-Bacquer - salariée Croix-Rouge et intrapreuneuse au sein de notre incubateur 21 : celui de combattre les idées reçues et déconstruire les préjugés que nous avons sur les personnes vulnérables mais aussi sur celles qui les accompagnent.

Poser des questions à travers des histoires

S'identifier à ces personnes qui prennent la parole permet de nous interroger sur nous-mêmes, sur notre propre vulnérabilité. Ainsi, à l’écoute de ce premier nouvel épisode de “Clichés”, impossible de ne pas imaginer sa vie en miroir de celle d’Anastasiia, qui se remémore la première journée de conflit à Kyiv: “est-ce qu’on doit aller travailler ?” lance-t-elle dans un groupe de discussion avec ses collègues. Question somme toute basique, qui nous ramène cependant à une réalité ressemblant comme deux gouttes d’eau à la nôtre : celle d’aller travailler, de voir ses amis, d’aller prendre un café, de discuter avec ses collègues sur le chat. Aux mots d’Anastasiia, on s’interroge alors forcément : que ferions-nous si, tout à coup, tout notre monde s’arrêtait ?

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