Parce ce que l’immense majorité des personnes âgées vit aujourd’hui chez elle et qu’elle aspire en général à y rester, favoriser le maintien à domicile est donc une de nos priorités.

Nos actions sont variées et dépassent le cadre strict de la “dépendance” telle que peuvent la définir les données statistiques. L’âge peut être synonyme de vulnérabilités, et notamment d’isolement. Face à cette souffrance non quantifiable, des bénévoles se mobilisent, à l’instar de la délégation de Moulins, dans l’Allier, qui a mis en place des actions de « lutte contre l’isolement des personnes âgées ».

Parallèlement, explique Marie-Madeleine Matteodo, responsable de la filière domicile au sein de la direction Santé et Autonomie, « la Croix-Rouge a mis en place toute une gamme de services destinés à accompagner à domicile la perte d’autonomie ». Pour certains, portage des repas et services d’aide à domicile (présents dans 35 départements), peuvent suffire. Mais quand la dépendance - telle que définie au plan médical - s’installe, des services de soins à domicile s’imposent. Pour y répondre, la Croix-Rouge dispose de 5 services d’hospitalisation à domicile (HAD), 30 services de soins infirmiers à domicile (SSIAD), et 14 centres de soins infirmiers (CSI).

Plus encore, sept de ses SSIAD se sont dotés d’équipes spécialisées Alzheimer ; des services essentiels, car cette maladie touche près de 860 000 personnes (225 000 cas étant découverts chaque année) en France, dont 500 000 vivent à domicile. L’escalade de l’oubli avec perte progressive de ses capacités est une souffrance terrible pour la personne elle-même comme pour ses proches. Les SSIAD spécialisés Alzheimer visent, en une dizaine de séances, à mettre en place un accompagnement ad hoc. Une démarche imitée par des équipes de bénévoles qui ont créé des “Haltes répit/détente Alzheimer” : des accueils en journée de personnes atteintes d’Alzheimer, visant à entourer les malades et à permettre à leurs proches de souffler un peu.

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