Question : Comment les Français peuvent-ils y contribuer au quotidien et plus spécifiquement à l’occasion des journées de quête nationale ?

Professeur Mattei : Dans ce monde où tout va vite, où l’on zappe, où l’on est trop pressé pour s’occuper de soi-même et de ses proches, les associations sont en définitive le relais par lequel celui qui n’a pas de temps peut agir.

La quête est un moment où la Croix-Rouge rappelle ce qu’elle fait et s’engage publiquement à ce que l’argent donné soit utilisé pour des actions de proximité. Chacun doit savoir que même si c’est tout petit peu on peut toujours donner. En effet avec 1,50 € on peut offrir un repas à quelqu’un. Et plus les gens donneront plus nous pourront aider ceux qui sont en situation de précarité. Je crois d’ailleurs que le geste secourable qui consiste à mettre de l’argent dans un tronc ou à donner par un autre moyen à la Croix-Rouge est très exactement le même que celui de tendre la main pour aider une personne à se relever.

Sans don, pas d’action

J’ajoute que cette année nous avons particulièrement besoin des dons, car depuis bientôt 2 ans les montants récoltés pendant la quête ont stagné, voire diminué dans certaines régions, alors que les demandes auxquelles nous devons faire face augmentent sans cesse et partout. Chacun doit comprendre que la Croix-Rouge, comme toutes les autres associations caritatives, ne peut distribuer et donner que ce qu’elle reçoit. Le moment de la quête est le moment où chacun doit avoir une pensée pour celui qui est encore plus malheureux que lui, et doit réaliser que s’il ne donne pas, la Croix-Rouge ne pourra pas agir. Autrement dit, sans don pas d’action.

Propos recueillis par Benjamin Lagrange

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