Deux mois après avoir envoyé une première équipe médicale pour venir en aide aux Tchadiens réfugiés au Cameroun, la Croix-Rouge française reste mobilisée.

Paris, le 7 avril 2008

 

Deux mois après avoir envoyé une première équipe médicale pour venir en aide aux Tchadiens réfugiés au Cameroun, la Croix-Rouge française reste mobilisée.

La crise qui a secoué le Tchad il y a plusieurs semaines a provoqué un afflux massif de réfugiés au Cameroun voisin. Dans les jours suivants, la Croix-Rouge française envoyait une équipe médicale de réponse aux urgences (ERU), dotée d'un dispensaire de campagne (BHC : basic health care).

 

Deux mois après, les volontaires de la Croix-Rouge sont toujours sur place, basés au camp de Maltam, qui accueille désormais l'ensemble des réfugiés (plus de 8200 à ce jour). La plupart ont fui à cause de l'insécurité qui persiste au Tchad, ou parce que leur habitation a été détruite.

Depuis son arrivée, l'équipe médicale de la Croix-Rouge française a effectué près de 8000 consultations dans son dispensaire de campagne, dans des conditions très difficiles. La chaleur omniprésente est en effet un réel problème pour la conservation des médicaments et la distribution de l'eau potable.

 

La saison des pluies approchant, le camp de réfugiés sera transféré mi-mai vers Langui, près de Garoua, afin de prévenir tous risques liés aux inondations.

 

La Croix-Rouge française reste mobilisée au Cameroun pour encore un mois. Peu à peu, elle passe le relais au personnel médical local et à la Croix-Rouge camerounaise.

René, médecin membre de l'équipe médicale

"A notre arrivée, nous avons déployé notre dispositif d'urgence, notamment les tentes du dispensaire de campagne, dans des conditions très difficiles : la chaleur et la poussière sont omniprésentes. Nous avons tout de suite ressenti une attente très forte des réfugiés, livrés à eux-mêmes jusque là. La plupart ont vécu une horreur indicible, et cela se traduit sur leur corps, par des douleurs physiques.

Malgré la barrière de la langue – la majorité parle arabe – nous avons pu soigner efficacement un grand nombre d'entre eux. Nous avons effectué environ 300 consultations par jour, pour tous types de pathologies. Il y a même eu quatre accouchements pendant que nous étions là-bas ! Ce qui est frappant, c'est de voir l'efficacité spectaculaire des traitements qu'on leur administre. Parfois, une simple perfusion d'antibiotiques suffit à les remettre sur pieds."

 

René, 68 ans Médecin généraliste et psychiatre en retraite, membre de la 1ère équipe de la Croix-Rouge française déployée dans le camp de Maltam.

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