La société nationale haïtienne travaille avec ses partenaires, dont la Croix-Rouge française, à la préparation et à la réduction des risques de catastrophes. Pour faire face à la saison cyclonique qui débute en juin pour six mois, la mise à jour du plan de contingence est en cours.

Cyclones, glissements de terrain, inondations, sécheresse, séismes… Haïti est un pays particulièrement exposé à des risques naturels majeurs. La Croix-Rouge haïtienne (CRH), qui est un des acteurs impliqués dans la préparation et de la réponse aux catastrophes, prépare en ce moment son plan de contingence 2010-2012, en prévision notamment de la saison cyclonique qui débute en juin pour six mois.

Selon l’Ingénieur Roland Palmé, responsable de la Direction de la gestion des catastrophes (DGC) de la Croix-Rouge haïtienne: Le plan de contingence sur lequel travaille la Société nationale, en collaboration avec les partenaires du Mouvement International de la Croix-Rouge et de l’Etat (Protection civile, notamment), cible 425000 personnes. « Nous sommes d’ores et déjà prêts à faire face aux urgences liées à la saison des pluies, particulièrement sévère cette année », dit-il.

En effet, la CRH, la Fédération internationale et les sociétés nationales participantes, ont monté deux équipes d’urgence qui sont déjà intervenues après de grosses pluies en avril et en ce début mai. Cette « cellule de crise », particulièrement réactive, se tient prête et intervient à chaque fois que la pluie cause des dégâts dans les camps temporaires. « Après évaluations, nous organisons des distributions si nécessaire », explique Roland Palmé.

Renforcer la résilience des communautés

En ce qui concerne l’imminente saison cyclonique, tout est mis en place pour répondre à d’éventuelles urgences : logistique, télécommunications, ressources humaines… Ainsi, 25000 kits d’urgence et 25000 kits abris ont été pré-positionnés dans la zone, soit 15000 sur différents sites en Haïti et 10000 à Panama.

Un centre de management des désastres va être mis en place pour la zone Nord du pays à Hinche. L’idée étant de mettre l’accent sur 10 régions particulièrement vulnérables. Une campagne de communication est par ailleurs en cours pour sensibiliser la population et renforcer sa résilience, à travers les comités régionaux et locaux de la CRH. Déjà en 2009, des volontaires - les « relais communautaires » - avaient commencé à diffuser des messages sur les bons comportements à tenir avant, pendant et après les catastrophes.

Dans le nord du pays, l’équipe de communication de la Croix-Rouge haïtienne, à travers le comité régional, a déjà lancé les activités de préparation aux désastres, par la formation aux gestes qui sauvent et la diffusion des consignes de sécurité dans la perspective d’un tremblement de terre. Une composante qui a été ajoutée cette année, car comme le sud d’Haïti, le nord est situé sur une faille sismique.

Les rivières ainsi que les deltas sur les côtes d'Haïti sont aussi des zones de fort risque : les inondations liées aux fortes pluies, aux tempêtes tropicales, orages et tornades sont fréquentes. La déforestation et l'érosion augmente le risque de glissements de terrain.

Les deux zones sur lesquelles le plan de contingence de préparation aux catastrophes de la CRH se concentrent sont le Nord du pays, particulièrement propice aux désastres et la zone affectée par le séisme au sud.

Laetitia Martin, Déléguée communication

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