« Le vent ne nous a pas fait paniquer, mais la nuit on ne s’est pas aperçu des dégâts. Ce n’est que le dimanche matin quand le jour s’est levé qu’on a pris conscience de l’ampleur gigantesque de la catastrophe » Simone Robert, directrice du Centre Richelieu

Pendant la tempête, les vagues ont démoli la digue qui séparait de quelques mètres l’établissement de santé de la mer démontée. Alors que l’établissement est situé à proximité du centre-ville de La Rochelle, l’océan s’est déchaîné sur la façade maritime du bâtiment dont les baies vitrées de plusieurs mètres carrés ont été littéralement arrachées sous l’action des vagues et du courant. L’eau s’est alors engouffrée sur tout le rez-de-chaussée sur une hauteur de deux mètres anéantissant la chaudière, les installations de balnéothérapie et la cuisine.La céramique des murs a été arrachée, les chambres froides déplacées. Tout le bâtiment a été dévasté du littoral à la rue.

Dès le dimanche matin, des salariés d’établissements de la Croix-Rouge française, accompagnés de leurs familles ont immédiatement accouru pour aider au Centre Richelieu, bientôt rejoint par des bénévoles de toute la France et de toutes les générations. Les pompiers ont mis une journée pour pomper l’immense quantité d’eau prisonnière du bâtiment, laissant derrière elle une couche de boue apocalyptique.

Dès dimanche matin, une cellule de crise regroupant la direction régionale, la direction de l’établissement et un médecin de garde a été mise en place pour décider du futur immédiat des pensionnaires. Sur les 84 patients de l’établissement, seuls 47 étaient restés pour le week-end. « Leur angoisse a été contenue grâce au professionnalisme et au calme du personnel du centre », indique Simone Robert. Au vu de l’engorgement de l’hôpital de La Rochelle et de la solidité des fondations, il est décidé de garder les patients les moins mobiles surtout qu’ils souhaitaient vivement rester sur place. Un architecte est alors venu diagnostiquer la structure du bâtiment et s’assurer que les fondations n’ont pas été touchées.

Un deuxième bâtiment qui devait ouvrir le premier mars pour accueillir 30 patients supplémentaires a été moins touché et a donc permis d’accueillir les patients les plus fragiles du bâtiment principal.

Le plus urgent après le déblayage de la boue sur le rez-de-chaussée, sera la remise en état des ascenseurs pour permettre la mobilité des patients handicapés et la remise en production du chauffage. La continuité de l'activité de restauration a été assurée par l'entreprise Sodexo.

L'activité de balnéothérapie prendra sûrement plusieurs mois avant de pouvoir accueillir de nouveau des patients.

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