“Quand je vois l’urgence à Gaza, je me dis qu’il faut que j’apporte mon aide”
Publié le 18 septembre 2024
L’hôpital de campagne a été mis en place en mai dernier par le CICR, en coordination avec le Croissant-Rouge palestinien et soutenu par 12 Croix-Rouge qui ont uni leurs efforts afin de faire face à l'explosion des besoins médicaux. L’hôpital de campagne, d’une capacité de 60 lits, peut fournir des soins jusqu’à 200 personnes par jour : des soins chirurgicaux d’urgence, des soins obstétriques/gynécologiques, maternels et néonatals, des soins pédiatriques et un service de soins ambulatoires.
Habitué à travailler en zone de conflit, et fort d'une longue expérience dans le domaine de l'humanitaire, Pascal mettra ses compétences au service de cette mission qui s'annonce complexe. Originaire de la République démocratique du Congo, il a longtemps travaillé en tant qu’humanitaire à Goma, dans la province du Nord Kivu, en proie à un conflit qui perdure. “A Rafah, j’ai conscience que je vais me trouver sous la menace d’attaques qui peuvent survenir à tout moment, avec un espace de travail réduit et des ressources limitées. Je sais aussi que les conditions de vie sont difficiles, mais je suis prêt à faire face. Je dois le faire.”
Sa mission, en tant que pharmacien, comporte plusieurs volets comme la gestion de la pharmacie et des médicaments. “Dans une pharmacie nous mettons en place des points d’accueil où les malades peuvent venir avec les prescriptions et ordonnances données par un médecin, nous les accompagnons en leur donnant les conseils d’utilisation et de traitement.” Le pharmacien a également pour rôle de contrôler les stocks et suivre l'approvisionnement en médicaments. Il y a aussi l’encadrement du personnel à superviser.
“Quand je vois l’urgence là-bas, je me dis qu’il faut que j’apporte mon aide”, dit-il.
“Dans le contexte de Gaza, on peut être amené à voir des blessures graves, des situations de familles séparées, etc. [...] Il faut également se préparer à vivre dans un contexte sécuritaire volatile”, conclut-il.
Chaque terrain à ses spécificités, “on ne sait jamais réellement ce que l’on va trouver sur place”, d’où l’importance de bien se préparer, notamment au niveau psychologique.
“J’ai hâte d’être aux côtés de mes collègues déjà sur place, d’aller les soulager et les aider” déclare Pascal. Nul doute que ce soutien supplémentaire viendra alléger les équipes qui font face chaque jour à un afflux important de blessés et de malades.