On a fait un tour de France pour aller à la rencontre de nos volontaires mobilisés sur les Jeux de Paris 2024
Publié le 10 août 2024
Dijon, interview de Marien, équipier secouriste et directeur local de l’urgence et du secourisme
Comment se passe la mobilisation sur la fan zone de Dijon ?
Très convivial ! La fan zone est installée dans les jardins publics de la ville. Il y a une belle effervescence, un va-et-vient permanent. Les gens viennent regarder les disciplines qui les intéressent devant l’écran géant. On est en binôme tous les soirs, depuis le début des jeux. Et avant, on était présents sur le passage de la flamme à Dijon et les villes environnantes.
Vous êtes venu à Paris aussi ?
Oui, on était 6 volontaires de Dijon à faire partie des premiers déployés en Île-de-France, du 22 au 27 juillet, avant même le début des Jeux. On a assisté à des entraînements de judo, d’athlétisme, à la sélection en rugby A7. Et on était là pour la cérémonie d’ouverture aussi. En tout, une trentaine de volontaires de Dijon se sont relayés en renfort.
Quel est votre meilleur souvenir ?
Voir le Stade de France totalement vide, avant l’arrivée du public. C’était incroyable, on se serait cru dans un film ! Et globalement, ces Jeux sont vraiment géniaux. Il règne une ambiance superbe, qu’on ne connaît pas d’habitude, on est au cœur d’un public galvanisé. Ça donne de l’adrénaline, on a envie d’en profiter jusqu’au bout ! Certains d’entre nous seront d’ailleurs sur les paralympiques aussi.
Sur la fan zone de Mâcon (Saône-et-Loire), avec Dessie, cheffe d’intervention
Comment vous vivez les JO à Mâcon ?
La ville a installé une fan zone sur l'esplanade de Lamartine, ouverte pendant toute la durée des Jeux olympiques. Les gens s'installent sur des transats pour regarder les compétitions en direct et les enfants testent des activités sportives en lien avec les matchs diffusés, comme la gymnastique ou le volley. C'est super bien organisé !
Il y a une super ambiance ici, vous en profitez ?
On travaille chaque jour en binôme de 15h à 21h, on intervient surtout sur des chutes et malaises. Il y a environ une centaine de personnes par jour, les gens s’amusent, l’ambiance est vraiment sympathique. On a même pu tester l’activité tir à l’arc !
Un moment inoubliable ?
Je suis passée à la fan zone pour voir des collègues, le jour où Léon Marchand a remporté sa 4e médaille. Il y avait vraiment beaucoup de monde et une ambiance mémorable ! C’était génial de vivre ça tous ensemble.
À Nantes, avec Maxime, équipier secouriste
Comment ça se passe pour vous ?
Nous sommes une soixantaine de volontaires, toutes associations confondues, présents sur chaque match de foot au stade de la Beaujoire, et 4 minimum à la fan zone située sur l’île Feydeau, au cœur de la ville. On a reçu des renforts des départements voisins, la Vendée, le Maine-et-Loire… On travaille en coopération avec l’UNASS et le l’Ordre de Malte principalement, ça nous permet de répondre à un maximum de besoins. On regarde parfois les matchs ensemble aussi. Ça crée des liens.
Vous faites beaucoup d’interventions ?
Jusque-là surtout de petites blessures, des coups de chaleur, rien de grave. Tout se passe bien.
Et l’ambiance, c’est comment ?
L’ambiance est très bon enfant, c’est plutôt familial. On se sent tous unis quand la Marseillaise retentit, c’est très fort en émotions ! Nous sommes tous derrière les athlètes, le sport !
Sur la fan zone de Vincennes (Val-de-Marne), avec Bertrand, chef d’intervention
Pouvez-vous nous décrire le lieu exceptionnel où vous êtes ?
Oui, on est sur le magnifique site du château de Vincennes, sur un terrain de jeu de 27 000 mètres carré ! C’est un fan zone gratuite où nous accueillons chaque jour environ 3 000 personnes en flux continu. Il y a surtout des familles parce qu’en journée de nombreuses attractions sont proposées : un skate park, une zone de surf, du saut à la perche, de l’épée, du basket en fauteuil… Les enfants s’en donnent à cœur joie ! Et puis, les compétitions sont retransmises en direct sur deux écrans géants. Il y a vraiment un esprit festif.
Et vous, vous en profitez un peu ?
Mais oui ! 4 secouristes sont en poste chaque jour, dont 2 mobiles qui fendent la foule ! Quand on ne voit pas, on entend, et franchement on vibre tous ensemble, surtout quand la France est en lice !
Qu’est-ce que vous retiendrez de ces Jeux olympiques ?
C’est ce sentiment de communion avec le public autour du sport. Franchement, tout se déroule avec simplicité, dans une ambiance très conviviale. On n’a eu aucune galère. C’est une véritable bouffée de joie ces Jeux !
Sur la fan zone de Haguenau (Bas-Rhin), avec Alexis, directeur local de l’urgence et du secourisme
À Haguenau aussi, on vit les JO ?
Mais oui, absolument, même si on a une petite équipe - 2 secouristes par soir - et une petite fan zone ! On accueille environ 300 à 400 personnes par jour. La Maison des sports a organisé plein d’activités, du beach volley, du beach soccer, du badminton, du basket… Il y a aussi une partie repos avec des transats posés dans le sable. C’est la plage, sans la mer… et sans la Seine ! Et puis, bien sûr, on a plusieurs écrans où les familles viennent suivre les compétitions.
À Marseille, sur le dernier match au stade Vélodrome, avec Olivier, chef de dispositif
Dernière compétition pour vous. Ça vous fait quelque chose ?
Ce soir, en effet, c’est la fin des Jeux pour nous ! C’est un moment assez émouvant. C’est notre 10e match. Les volontaires vont profiter pleinement de cette soirée pour célébrer la fin des compétitions à Marseille. Ce qui n’empêche pas qu’on reste vigilants jusqu’à la dernière minute.
Comment on se prépare à un match comme ça, avec beaucoup de monde attendu ?
Les équipes sont habituées aux gros rassemblements au Stade Vélodrome, avec les matchs de l’Olympique de Marseille. Ceci dit, on a mis en place un dispositif important sur cette dernière rencontre. Nous partons en convoi du point de rassemblement jusqu’au stade. En même temps, une équipe est au centre opérationnel territorial à Aix-en-Provence pour suivre de près ce match et intervenir en cas d’urgence.
Bilan de ces Jeux olympiques ?
Je suis ému que tout soit terminé, on aura tout donné ! C’est un véritable soulagement de voir que tout s’est bien passé avec peu d'interventions sur l’ensemble des dispositifs prévisionnels de secours. Après une année de préparation, on peut être fiers de ce qu’on a accompli et se dire “On l’a fait !”