Le nombre de victimes croît d’heure en heure après les deux séismes survenus à quelques heures d’intervalle ce lundi 6 février dans le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie. Le bilan s’établit déjà à plus de 9 500 morts et l’Organisation mondiale de la Santé prédit le pire. Chaque minute compte pour les milliers de secouristes mobilisés tandis que la communauté internationale organise une aide humanitaire à long terme. 

Ce sont deux puissants séismes qui ont frappé le sud-est de la Turquie ce lundi 7 février. Le premier, d’une magnitude de 7,8, est survenu en pleine nuit, à 4h17 heure locale dans la province de Hatay, près de la ville de Gaziantep. Le second à 13h24, d’une magnitude de 7,5, plus au nord. La Syrie, située à quelques kilomètres de l'épicentre, est également très touchée.

Plus de 9 500 personnes ont péri dans cette catastrophe, selon un bilan toujours provisoire. Rien qu'en Turquie, les autorités ont dénombré près de 5 000 immeubles effondrés. La chute radicale des températures fait par ailleurs courir un risque d'hypothermie aux blessés, coincés dans les ruines. Le nombre de blessés augmente lui aussi de façon vertigineuse au gré des fouilles des décombres.

En Turquie, le gouvernement a décrété un deuil national de 7 jours et l'état d'urgence pour 3 mois dans dix provinces afin de faciliter les opérations de secours. Des milliers de secouristes sont à pied d’œuvre depuis les premières heures, soutenus par des équipes de secours étrangères dont 139 français déjà sur place. Les volontaires du Croissant-Rouge turc se sont déployés immédiatement dans dix provinces touchées apportant avec elles des stocks de nourriture, des tentes, des couvertures… Elles distribuent des repas chauds aux blessés et aux personnes évacuées. Elles envoient également leur stock national de sang et de plasma dans les régions touchées.

En Syrie, le Croissant-Rouge arabe syrien s’est engagé très vite lui aussi dans les opérations de recherche et de sauvetage, pour fournir les premiers soins, pour effectuer des évacuations médicales d'urgence et le transport vers les hôpitaux. Un grand nombre de bâtiments se sont effondrés dans les régions de Hama, Alep et Latt, situées dans une zone rebelle du pays. Or, le point de passage obligé pour acheminer l'aide humanitaire depuis la Turquie a été touché par le séisme, a indiqué l'ONU.

Dans les semaines et les mois qui viennent, le soutien et la solidarité au niveau mondial vont être essentiels pour fournir une aide humanitaire à l’échelle de cette tragédie, affirme la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge qui lance un appel d'urgence. 

La Croix-Rouge française lance un appel à dons pour venir en aide aux populations affectées.

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