Mardi 8 mars, au 13ème jour de guerre en Ukraine, la culture se mobilise sur le front de la solidarité.

Radio France et France Télévisions organisaient une journée spéciale au profit de notre association.

Invité sur France Inter, le président Philippe Da Costa a évoqué notre mobilisation et la solidarité exceptionnelle des Français envers le peuple ukrainien. Morceaux choisis.

Par Géraldine Drot

« La musique n’arrête pas les guerres mais elle donne du baume au cœur, de l’espoir ». C’est par ces mots que Fabienne Sintes ouvre l’édition spéciale de la rédaction de France Inter aux côtés de notre président, Philippe Da Costa. Une édition spéciale sur le thème de la solidarité, en préambule d’une soirée exceptionnelle, intitulée « Unis pour l’Ukraine », organisée par Radio France et France Télévision au profit de notre association. Durant une heure, l’émission a été rythmée par des témoignages d’artistes, de reporters et de volontaires sur le terrain.

« Il s’agit de la plus grande crise humanitaire sur notre continent depuis la Seconde Guerre mondiale qui marquera toute une génération, a déclaré le président Philippe Da Costa.  Ce conflit risque de durer, a-t-il indiqué, expliquant comment l’aide humanitaire se mettait en place, avec son temps propre : « Nous devons organiser, structurer l’aide humanitaire : organiser des lieux de stockage aux frontières, réapprovisionner la CR ukrainienne à l’intérieur du pays via des convois légers (…) Nous sommes dans une phase d’évaluation des besoins. Les choses bougent très vite. En 24 heures, la photographie des besoins change et beaucoup de zones sont difficiles d’accès. »

Le président a également justifié notre choix de privilégier les dons financiers pour répondre le plus précisément possible aux besoins de la population : « Nous privilégions les dons en argent pour financer la logistique, l’acheminement et le stockage des dons et du matériel puis les distributions… »

Philippe Da Costa a rappelé le rôle de la diplomatie humanitaire : « La Croix-Rouge est à l’origine des Conventions de Genève qui exigent la protection des civils et le respect des infrastructures essentielles - comme les hôpitaux. Nous rappelons sans cesse ces règles, c’est un enjeu vital dans ce conflit », a-t-il souligné et de préciser que notre principe de neutralité permet de préserver des vies. » La Croix-Rouge est en effet en contact avec les belligérants et les pays limitrophes de l’Ukraine. Les volontaires assurent l’accueil des réfugiés aux frontières et ici, en France : « Beaucoup veulent rejoindre l’Espagne, le Portugal ou l’Italie. D’autres vont rester sur notre territoire. Ce sont potentiellement 18 millions de personnes qui vont fuir vers l’Europe. Un accueil digne et un soutien psychologique de ces familles seront essentiels. C’est un défi que nous allons relever. »

Autre enjeu, lié à ces déplacements de population, celui du maintien des liens entre des familles qui ont dû se séparer.  D’où le rôle essentiel de notre mission de rétablissement des liens familiaux : « Contrairement aux autres conflits, celui-ci provoque l’éclatement des familles. Retrouver ses proches, maintenir le contact avec les siens va être très important pour ces gens dans les semaines et les mois qui viennent. Les traumatismes seront profonds et durables.

Soirée spéciale « Unis pour l’Ukraine »

Philippe Da Costa devait ensuite rejoindre l’Auditorium pour la soirée « Unis pour l’Ukraine » organisée par le service public au profit de notre association. Plusieurs artistes engagés ont affirmé leur soutien à l’Ukraine et à la Croix-Rouge française, disant leur impuissance et leur fierté de soutenir nos actions, à l’instar de Clara Luciani : « Je suis très heureuse de prêter ma voix pour un événement aussi nécessaire. Chanter c’est protester et espérer. Je suis hantée par les images de cette guerre, par ces scènes spectaculaires de femmes qui prennent les armes. Je m’interroge sur mon courage, sur ma lâcheté face au courage des Ukrainiens. Ces événements historiques traversent nos vies. Ce sont des traumatismes pour nous tous. » De même, Angélique Kidjo, chanteuse très engagée, a évoqué les difficultés de l’aide humanitaire sur des conflits. « Il faut accueillir les réfugiés tels qu’ils sont et préserver leur dignité, avant tout, a-t-elle déclaré au micro de France Inter. Cette guerre en Ukraine est un réveil pour nous tous. Il faut créer une société plus empathique, basée sur l’éducation et la solidarité. » Habituée elle aussi à chanter sur des terrains de guerre, Jane Birkin a affirmé son engagement pour la Croix-Rouge française, à travers ce concert exceptionnel : « Cette soirée, c’est faire le peu que l’on peut faire quand on n’est pas sur le front. On peut au moins apporter du réconfort. Et il y a plein d’actes de générosité ! »

Avant d’aller rejoindre le public, Philippe Da Costa a chaleureusement remercié le monde de la culture pour sa « générosité exceptionnelle », ainsi que Radio France et France Télévisions pour leur soutien.

Pour réécouter ou revoir cette soirée spéciale :

CONCERT - Unis pour l'Ukraine

Unis pour l'Ukraine - Replay et vidéos en streaming - France tv

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