A Laval, un food-truck solidaire pour les fins de mois difficiles

Tom, 21 ans

“ Aujourd’hui, c’est la première fois que j’ai osé demander aux bénévoles si je pouvais me servir en pâtes, oeufs, huile et autres produits alimentaires de première nécessité. Ce n’est pourtant pas la première fois que je les vois, mais jusqu’alors, je me sentais… illégitime. C’est dur de demander de l’aide.

En 1re année d’études de kiné à Laval, j’essaie d’habitude de me débrouiller seul. J’ai droit à une bourse d’études de 145 euros de la région, à l’aide au logement de la CAF, j’ai contracté un prêt étudiant à la banque, et je travaille, tous les samedis, pour payer mon logement.  Mes parents, qui vivent en Anjou, m’aident question nourriture, mais ils n’ont pas les moyens de faire plus. Le hic, là, c’est que j’ai dû utiliser la petite somme qu’ils me donnent pour payer mon loyer, car depuis septembre, je n’ai toujours pas perçu ma bourse d’études, et que j’attends l’aide de la CAF depuis juillet. Qui plus est, le patron chez qui je travaillais cet été ne m’a pas payé. J’ai entamé une procédure judiciaire mais ça va être long… Alors oui… j’avais faim. Pâtes, riz, conserves… j’ai pris de quoi tenir la semaine. Le minimum. J’avais peur d’abuser.”

Elma Haro

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