Il y a dix ans, Solenne était étudiante aux Tanneurs en Lettres modernes. Aujourd’hui bénévole à la Croix-Rouge de l’Indre-et-Loire, elle participe à la distribution quand elle a du temps libre.

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C’est le cas, en ce moment. Et ça n’a rien d’anodin pour elle. Solenne a été, elle aussi, dans une situation difficile. Elle se souvient : « J’avais les mêmes besoins que les étudiants qu’on a vus aujourd’hui, mais à l’époque, il n’y avait pas de camion. Moi, je vivais mieux que d’autres grâce à une bourse, des aides... Mais c’était quand même court. Je n’achetais que très rarement des fruits et légumes frais. Mes repas, c’était pâtes et conserves. Et je trouvais ça normal. D’autant qu’on n’osait pas parler de ce type de problèmes entre nous ».

La précarité étudiante, ce n’est donc pas nouveau. Mais ce n’était pas un sujet. Le Covid a permis de mettre un coup de projecteur sur la problématique et d’enclencher des initiatives, telles que le P’tit Kdi. Solenne s’en réjouit autant que ça la met en colère. « Quand j’ai entendu parler d’une distribution dédiée aux étudiants, organisée par la Croix-Rouge, ça m’a tout de suite intéressée. Mais ça me rend dingue qu’il y ait autant de monde. Il y a de plus en plus de besoins ici, et je trouve ça triste », énonce Solenne, prise par l’émotion. Les larmes montent, mais ça ne l’empêche pas de témoigner. Solenne a à cœur de décrire cette réalité-là, qui fait écho à la sienne dix ans auparavant. « Beaucoup de jeunes qui viennent ici se sont habitués, je les sens blasés. S’il y a eu de la gêne au départ, elle disparaît peu à peu. Certains cumulent les aides : ils vont aussi aux Restos du cœur, par exemple. Et grâce à l’argent économisé, ils peuvent acheter de la viande ou faire un plein d’essence », conclut la jeune femme.

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