Johan Grandjean, chef de culture à la Maison Boisset et tuteur de Tomas

Photos : Alex Bonnemaison

« Mon parrain était vigneron et tractoriste. Mon père, lui, était menuisier dans une usine. Très jeune, après être allé faire un tour dans les deux univers, j’ai su que je voulais exercer le même métier que mon parrain. Travailler dehors, dans la nature, dans les vignes. J’ai tout fait pour y arriver, en me lançant dans un pré apprentissage  dès l’âge de 15 ans. J’ai donc été formé en apprenant aux côtés d’autres personnes. Des gens qui aimaient leur métier et qui m’ont transmis leur passion, leur expérience, leur savoir-faire.

Et c’est justement ce que j’aime dans le fait d’être le tuteur de Tomas, qui nous a rejoint dans le cadre du projet IPeR Actifs 21 avec la Croix-Rouge. J’aime expliquer, transmettre, donner des petits trucs sur ma façon de faire la taille.. C’est bien d’avoir des connaissances. C’est encore mieux si on peut les partager ! J’ai démarré à 15 ans et j’en ai aujourd’hui 41. En lien avec mon parcours, d’ouvrier viticole à chef de culture en passant par tractoriste, j’ai donc envie de transmettre… et j’ai la chance de pouvoir le faire.

Tomas est très débrouillard, autonome sur plein de choses. Dans la vigne, il est curieux de tout, pose plein de questions, veut comprendre le côté pratique du métier. Mon rôle de tuteur consiste à faire en sorte qu’il se sente bien au sein de l’équipe, qu’il approfondisse ses connaissances en langue française et sur le métier en tant que tel. Je suis là aussi pour qu’il s’intègre dans l’entreprise, pour qu’il puisse progresser tout au long de l’année et avoir une vie stable, un salaire qui convient, un logement autonome.. Comme tuteur, on est vraiment là pour que leur vie au sens large soit meilleure. Parce que se sentir bien dans son métier, dans ce que l’on fait cinq jours sur sept, c’est déjà une solide première pierre. »

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