Cyclone Chido : Annaëlle, logisticienne déployée en urgence à Mayotte

Quelle va être ta mission ? 

Ma spécialité, c’est la gestion des entrepôts. Une centaine de palettes va arriver rapidement sur place et devra être stockée à l’abri. Il faut donc trouver des véhicules pour acheminer l’aide humanitaire arrivant sur l’île ; certains véhicules vont potentiellement être mis à disposition par le PIROI Center à La Réunion qui assure la coordination des opérations côté Croix-Rouge. Sur place, on va aller au-devant des sociétés de location et des entreprises, mais ça s’annonce compliqué. 

Et puis, il faut absolument trouver des solutions d’hébergement pour les équipes qui vont arriver en renfort, ainsi que de l’eau et de la nourriture. 

En une semaine, on peut mettre pas mal de choses en place. L’objectif, c’est d’assurer la continuité de la mission, faciliter le travail des prochaines rotations. 

Comment se prépare-t-on à une telle mission ? 

Il faut être adaptable, se préparer à tout changement de dernière minute, c’est le propre des missions d’urgence. Ensuite, c’est gestion du stress plus plus plus ! Mais la formation ERU nous prépare vraiment bien à cela. En fait, une fois sur le terrain, on passe en mode opérationnel. Le stress montera après coup, quand on rentrera. Il faudra alors digérer tout ce qui s’est passé. 

Dans quel état d’esprit pars-tu ?

L’humanitaire est mon cœur de métier, j’ai envie de me rendre disponible. Je me prépare à des conditions de vie sommaires et à ne pas beaucoup dormir ! Ma concentration et mon énergie seront ailleurs. La mission sera assez rude durant les premières heures, les premiers jours. Il faudra qu’on se soutienne dans l’équipe, c’est important.