Chaque jour depuis le passage du cyclone Chido, nos équipes effectuent des maraudes dans les bidonvilles pour aller à la rencontre des familles, écouter leurs besoins et leur apporter un peu de réconfort. Des équipes aux expertises variées dont la complémentarité fait la force. Ainsi, volontaires mahorais et venus en renfort de la métropole s’efforcent d’alléger la détresse de ceux qui ont tout perdu.

Jeudi 2 janvier 2025. Ce matin, dans le quartier de Tsoundzou, Emma, responsable de l’équipe de Rétablissement des liens familiaux (RLF) se prépare pour une nouvelle journée intense. Cela fait plus de deux semaines que le cyclone a ravagé la région, mais les besoins restent immenses. Sans électricité ni réseau de communication stable, des familles entières vivent dans l’angoisse, sans nouvelles de leurs proches. Emma emporte avec elle des téléphones et des batteries portables, des outils essentiels pour rentrer en contact avec les personnes injoignables et tenter de rassurer leur famille.

Au sein de cette maraude, un volontaire de l’équipe médicale assure les consultations chez l’habitant. Pendant que les plaies sont désinfectées, Emma écoute et propose l’aide du RLF. « Aujourd’hui, une femme voulait appeler et rassurer ses proches en République démocratique du Congo, nous ne proposons pas que des appels nationaux», précise-t- elle.

Passer le relais

« Notre but est aussi de former des bénévoles locaux pour que ces missions puissent perdurer », ajoute Emma. « Nous voulons construire quelque chose, avec les équipes locales, quelque chose qui restera.»

Pendant ce temps, à Mtsapere, une équipe médicale composée d’Aleth, Manu et Céline rend visite à un habitant vivant dans un banga isolé, perché au sommet d’une colline escarpée. Leur mission du jour : se rendre auprès de cet homme qui s’est surnommé « Grand Corps Maladie », en clin d’œil au chanteur. Dans des conditions rendues encore plus difficiles par la topographie et les débris, ce dernier ne peut souvent compter que sur ses enfants pour être transporté en brouette jusqu’au dispensaire.

L’équipe lui prodigue des soins et soulage ses douleurs. « Il nous a remerciés en chantant un petit air », raconte Aleth, touchée par ce moment de partage.

Par une chaleur humide et écrasante, au fil des visites de chaque abri reconstruit d’où résonnent des coups de marteau sur la tôle, d’autres familles sollicitent l’équipe pour des soins. « Même une blessure mineure peut rapidement s’aggraver dans ces conditions. Grâce à ces maraudes, nous sommes au plus près des besoins, pour soigner, écouter et accompagner les sinistrés dans leur reconstruction », rappelle Manu.

Crédit texte et photos : Guillaume Binet / MYOP

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