Le 24 février 2022 aura définitivement marqué un avant et un après pour des millions de personnes, dont la vie a volé en éclats au moment de l’entrée des troupes russes en Ukraine. Alors que les années s’écoulent sans qu’une solution de paix ne semble se dessiner, la Croix-Rouge française poursuit sans relâche ses actions pour apporter un soutien vital aux personnes impactées en France, en Ukraine et dans les pays voisins.

Des actions à l’international ancrées sur le long terme

En l’espace de deux années, la Croix-Rouge ukrainienne, qui est passée de 3 000 à 8 000 volontaires , est devenue le premier acteur humanitaire du pays et a notamment aidé plus de 13 millions de personnes, soit le tiers de la population. 

Grâce à notre délégation ouverte à Kyiv en septembre 2022, nous sommes chaque jour présents sur le terrain et mobilisés aux côtés des volontaires ukrainiens, afin de subvenir aux besoins essentiels d’une population vivant quotidiennement dans l'incertitude et un stress omniprésent.

Les conditions hivernales rendent la situation encore plus difficile pour les habitants dont les maisons sont nombreuses à avoir été endommagées ou détruites. Sans parler de l'approvisionnement en eau, en gaz et en électricité très restreint, voire inexistant dans les zones les plus durement touchées.

Afin d’aider les personnes impactées à affronter la rudesse de l’hiver, nous contribuons pour la seconde fois à la campagne hivernale, en participant à la mise en place de points d'accueil chauffés où la population ukrainienne peut se réunir, s’informer, être orientée et trouver des couvertures et des vêtements chauds.

Du côté de Kharkiv, région fortement touchée par les combats, notre délégation française déploie un programme de visites à domicile pour les populations les plus isolées, notamment les personnes âgées qui n’ont plus personne sur qui compter au quotidien. 

Forts de notre expertise en matière de premiers secours, nous soutenons également la Croix-Rouge ukrainienne dans la mise en œuvre de trois centres de formation aux premiers secours à l’horizon 2025, avec un appui spécifique concernant les formations en e-learning et celles adaptées aux personnes en situation de handicap. 

Enfin, l’un de nos projets phare dans les prochains mois va consister à accompagner la Croix-Rouge ukrainienne dans la création et l'ouverture d’une école d’infirmière à Kyiv. Un projet qui a pour ambition de pallier le manque de professionnels de santé dans le pays, et qui est notamment soutenu par le ministère de la Santé ukrainien. Il s’agira de la première école de la Croix-Rouge ukrainienne. 

Du côté des pays frontaliers

Dans les pays voisins de l’Ukraine, l’afflux de population a aujourd’hui ralenti, mais les besoins restent immenses. Ce sont des millions de ressortissants ukrainiens qu’il faut à présent aider.

Pour ne parler que de la Roumanie, qui a accueilli près de 3 millions de réfugiés ukrainiens depuis le début du conflit, nous poursuivons main dans la main avec la Croix-Rouge roumaine le programme de la “Caravane de santé”, un dispositif permettant aux réfugiés de bénéficier de soins médicaux gratuits ainsi que d’un soutien psychosocial.

Une exposition pour lutter contre l’indifférence 

En France, impossible d’oublier ces dizaines de milliers de familles déracinées que nous avons accueillies sur les quais de gares au fil des semaines suivant le début du conflit. 

Aujourd’hui, nous poursuivons l’accompagnement de ces personnes qui ont choisi notre pays comme terre d’accueil. Nous les aidons à reconstruire leur vie et à guérir leurs blessures souvent invisibles. Cela passe par de l’aide au logement, des cours de français, des initiatives locales pour les aider à mieux s’intégrer au sein de la société.

Afin de mettre en lumière leur destin empreint de résilience et de courage, mais aussi et surtout les conséquences que la guerre a eues sur leur quotidien, nous avons imaginé “Ukraine 2022-2024 : tout quitter, tout reconstruire” , une exposition réalisée en collaboration avec Magnum Photos et SNCF Gares & Connexions, à retrouver en Gare de Paris-Est du 15 février au 29 mars. 

Crédit photo IFRC

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