Ils s’appellent Volodymyr, Natalia, Svitlana, Valery, Tetiana, Kateryna...
Leur vie a soudainement basculé le 24 février 2022. L’Histoire retiendra la guerre en Ukraine. Peut-être moins chacune de leurs histoires.
Nous avons vécu ces longs mois sous un flot d’images. Ce flot s’est tari, rattrapé par d’autres actualités. Parfois, le regard s’habitue à l’innommable. Alors comment ne pas oublier que ce conflit a marqué pour ces femmes et ces hommes un « avant » et un « après » ?
A l’approche du triste anniversaire des deux ans de ce conflit armé, cette exposition met en lumière les conséquences que la guerre a eu sur les vies de ces personnes réfugiées, où qu’elles se trouvent sur notre territoire.
Anna, Elvira, Irina, Oleksii, Valentyna, Marharyta font partie des centaines de milliers de personnes qui ont dû s’exiler, laissant tout derrière elles. Certains ont choisi la France. A Paris, Gare de l’Est, il y a deux ans, ils ont afflué, valises à la main et de maigres souvenirs sous le bras.


Orientées directement vers la Croix-Rouge française au sortir des quais, ces familles déracinées ont trouvé sur notre sol, comme premier soutien, comme premier sourire, les volontaires de l’association, avant d’être hébergées ici ou ailleurs.
On retrouve leurs portraits aujourd’hui saisis avec justesse par William Keo, photographe de l’agence Magnum. Mais ces images ne peuvent à elles seules raconter leur histoire. Alors, des instantanés de leur vie d’avant - des images spontanées, quotidiennes - viennent résonner en nous. Elles nous saisissent par leur proximité avec nos vies, à l’abri des combats et de l’exil.




Les histoires d'aujourd'hui
En collaboration avec l’agence de photoreportage Magnum Photos et SNCF Gares & Connexions, cette exposition réunit des portraits de personnes réfugiées, avant et après le 24 février 2022. Chaque diptyque est composé d’une photo d’avant la guerre, emblématique d’une vie autrefois paisible en Ukraine, et d’un portrait réalisé aujourd’hui de la même personne, au sein de son environnement actuel. Ces diptyques ne montrent pas le conflit armé, les épreuves traversées, les adieux poignants mais ils évoquent ce désarroi en creux, et laissent place à l’espoir d’une nouvelle existence. Les visages sont ici associés à des témoignages, des aspirations, des souvenirs, des projets. Personne ne peut se sentir indifférent au sort de ces hommes et de ces femmes qui luttent pour tout reconstruire. Leurs mots bruts et vibrants nous rappellent à notre devoir de solidarité.
Parce qu’ils revêtent une valeur sentimentale ou d’utilité
Les objets, emportés au moment de leur exil, évoquent la vie d’avant des réfugiés et leurs aspirations aujourd’hui.
Une exposition réalisée en collaboration avec l'agence Magnum Photos
et en partenariat avec Gares & Connexions
Photographies 2024 : William Keo / Magnum Photos
Rédaction des textes : Natacha Wolinski