Le nombre considérable de personnes qui ignorent leur séropositivité ou qui sont dépistées trop tardivement et meurent au cours des six premiers mois de traitement est l’une des causes principales de la faible proportion de personnes ayant accès aux soins.
L’offre de soins disponible dans les zones rurales est très nettement insuffisante et souvent d’une qualité inférieure à celle présente dans les zones urbanisées.
Malgré l’augmentation considérable des ressources financières, la précarité des systèmes de santé et le manque de médecins et de personnel soignant ne permettent pas d’accroître significativement le nombre de personnes traitées.
L’Afrique subsaharienne ne dispose pas de suffisamment d’infrastructures et d’équipements techniques pour pouvoir fournir les services et produits de santé minimaux, en particulier aux populations les plus vulnérables. En effet :
- près de 1,3 milliard de personnes dans le monde n’ont pas accès aux soins de santé de base
- chaque année, l’absence de soins de santé adéquats entraîne le décès d’environ 4,5 millions d’enfants en Afrique
- plus de 10 millions de femmes meurent chaque année d’infections et de complications évitables liées à la grossesse et à l’accouchement.
Au-delà de la spécificité de la prise en charge médicale du VIH-sida, c’est bien souvent tout le système de santé d’un pays qui est défaillant.
Cette situation limite considérablement la capacité de nombreux pays à mettre en œuvre les grands programmes verticaux financés par la communauté internationale pour lutter contre les maladies prioritaires que sont le VIH-sida, la tuberculose et le paludisme.
Les programmes ciblés sur l’objectif 6 du Millénaire pour le développement ne pourront véritablement être efficaces que s’ils s’appuient sur des systèmes de santé renforcés, notamment en ce qui concerne les structures de soins et les ressources humaines, et sur des ressources de financement pérennes.