Les attentats du 13 novembre

13 novembre - Rappel des faits

13 novembre 2015, quand l’impensable est arrivé

Dix ans ont passé depuis la terrible nuit du 13 novembre 2015. Et pourtant, chacun a en mémoire ces attentats menés au cœur de Paris et aux abords du Stade de France. 130 personnes ont perdu la vie dans ces attaques, fauchées aux terrasses de cafés, en pleine rue ou prises au piège lors d’un concert au Bataclan. 350 autres ont été blessées, dont plusieurs dizaines en urgence absolue. Scènes d’horreur inimaginables auxquelles nos équipes ont été confrontées elles aussi. Dix ans après, ces événements sont encore dans toutes les têtes. 

Il fait bon dans Paris ce soir-là. Les terrasses de café sont bondées, les vêtements légers, les rues bondées de flâneurs. Au Stade de France, le public assiste au match France- Allemagne. La vie est douce et belle. Quand soudain, tout bascule vers 21h30. 

Une série de fusillades et d’attaques-suicides sont perpétrées à Saint-Denis (93), aux abords de ce même Stade de France . Dans le même temps, des tirs retentissent dans plusieurs rues des 10e et 11e arrondissements de la capitale. 

L’alerte est donnée. 21h55, nous déclenchons notre dispositif ARAMIS en Ile-de-France, en appui des pouvoirs publics. Ce plan a été conçu spécifiquement pour répondre à des accidents multi-sites et simultanés. Il est déclenché pour la première fois.

Très vite, 260 secouristes sont envoyés rue de Charonne, Place de la République, au Stade de France et au Bataclan, où quelques heures après les premières attaques, l’on apprend que des terroristes tirent à vue sur les spectateurs. 

Les secours arrivent de toutes parts. Côté Croix-Rouge, 54 véhicules de secours à personnes sont déployés sur les différents sites des attaques. Les blessés sont pris en charge sur place ou évacués vers les hôpitaux. Les sirènes hurlent dans tout Paris. 

En parallèle, 150 secouristes sont placés en réserve avec 26 ambulances sur trois points de regroupement, en bordure de la capitale. Ils se tiennent prêts à intervenir en renfort ou sur d’autres attentats éventuels. 

La coordination des secours se fait via le centre opérationnel national et la cellule de coordination régionale d’Ile-de-France qui gèrent ensemble les urgences multiples. 

Au milieu de la nuit, des structures d’accueil et de soutien psychologique des familles et des rescapés s’improvisent à l’Hôtel Dieu, à l’École militaire et dans les mairies du IVème et du XIème arrondissements de Paris. Des dizaines de bénévoles sont dépêchés sur ces sites pour recueillir la parole, apporter écoute et réconfort ou orienter les personnes les plus fragiles vers des professionnels.

Dans le même temps, des volontaires sont dépêchés à la cellule téléphonique mise en place au ministère des Affaires étrangères ou à la cellule d’information de la préfecture de police. Tous les départements franciliens sont maintenus en pré-alerte.

Trois jours plus tard

Le mercredi 18 novembre, les forces de l’ordre donnent l’assaut à Saint-Denis où les terroristes sont soupçonnés de s’être retranchés. Une quarantaine de secouristes sont en place autour des barres d’immeubles. Ils tiendront un centre d’hébergement d’urgence durant 5 jours. Là encore, le soutien psychologique s’impose pour les habitants du quartier. Un lieu d’accueil et d’écoute est mis en place avec la Cellule d'urgence médico- psychologique (CUMP) du 93.

Nous avons été omniprésents sur le théâtre de ces événements absolument inédits. Nul n’était préparé à des faits d’armes d’une telle ampleur et à un nombre de victimes aussi important. Au total, ce sont plus de 700 bénévoles qui ont été sur le terrain ou mobilisés sur ces différents dispositifs. Dix ans plus tard, aucun d’entre eux n’a oublié cette nuit tragique.

10 ans plus tard, l'impact existe encore

Les attentats du 13 novembre 2015 ont marqué un tournant décisif dans notre manière d’intervenir sur le terrain. Si le déclenchement du dispositif ARAMIS (Actions régionales sur accidents multi-sites et interventions spécifiques) a permis une réponse rapide et coordonnée, cette nuit tragique a aussi mis en lumière les risques encourus par nos secouristes. Dix ans plus tard, ces enseignements nourrissent encore notre réflexion sur la préparation et la sécurité des volontaires en situation de crise.

Où étiez-vous la nuit du 13 ? Témoignages sur les attentats de novembre 2015

Ils ont vécu cette nuit tragique sur le terrain ou à l’arrière. Près de 400 intervenants ont été mobilisés pour porter secours aux victimes, les évacuer, réconforter leurs proches et les témoins, assurer les navettes vers les hôpitaux, et en coulisses organiser toute la coordination des opérations. La nuit du 13 reste vivace dans l’esprit de chacun d’eux, comme si c’était hier. Ils nous racontent comment ils ont traversé ces moments terribles.

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Comment le 13 novembre a transformé nos modes d’interventions d’urgence ?

Dix ans plus tard, ces enseignements nourrissent encore notre réflexion sur la préparation et la sécurité des volontaires en situation de crise. L’analyse de Philippe Testa et Stéphane Casati, tous deux membres de la Direction nationale de l’Urgence et des opérations.

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Un an après les attentats

Archive des articles de 2016

La Croix-Rouge française tient à exprimer son soutien et sa solidarité avec les familles des victimes. Très mobilisée sur ces événements la Croix-Rouge française a repensé ses dispositifs d'intervention et de formation.

Les événements de novembre 2015 ont ouvert un nouveau chapitre dans la culture secouriste de la Croix-Rouge française, confrontée à des attaques multiples (voire simultanées), mobiles, multimodales, avec des armes de guerre. Bilan, préparation , simulation, sensibilisation, retour d'expérience, nous tirons des leçons de chaque événement, c’est d’ailleurs ce qui nous rend plus efficaces et nous fait avancer.

Je m’organise, je me forme et je me protège

Parce que les citoyens sont un maillon essentiel de la chaîne de survie, et parce qu’ils en ont exprimé le besoin à la suite des attentats, le ministère de l’Intérieur a lancé une grande opération nationale de sensibilisation aux gestes qui sauvent. L' intervention en tant que premiers témoins peut sauver des vies supplémentaires, avant l’arrivée des secours. La Croix-Rouge française, à l’instar de tous les acteurs de secours, sont donc mobilisés sur cette opération nationale.

13 novembre 2015 - Au moment des faits

Archive des articles de 2015

Près de 400 secouristes ont été déployés sur les attentats de Paris et du Stade de France le 13 novembre dernier et sur la prise d’assaut des forces de l’ordre qui a suivi quelques jours plus tard à Saint-Denis, le 18 novembre. Jamais encore la Croix-Rouge française n’était intervenue dans une telle configuration.