Précarité alimentaire : face à la bascule silencieuse d’une partie de la population, la Croix-Rouge française reste un pilier indispensable

16% de la population se restreint dans son alimentation

La précarité alimentaire en France ne touche plus seulement les populations traditionnellement identifiées comme pauvres. En juillet 2025, le Crédoc*, associé à la Croix-Rouge française, révélait que 16 % de la population se restreint dans son alimentation. Ce phénomène, souvent invisible, concerne des personnes actives, des familles, des retraités ou des individus isolés qui ne se reconnaissent pas forcément comme en difficulté. Cette précarité sort du prisme de l’extrême pauvreté et s’installe silencieusement dans le quotidien de millions de Français.

L’étude du Crédoc* montre que certaines personnes réduisent leurs repas (7%), diminuent les portions (9%) ou traversent des périodes où elles n’ont tout simplement pas assez à manger (12%). Beaucoup se retrouvent dans cette situation sans chercher d’aide, par peur de stigmatisation, par honte ou par méconnaissance des dispositifs existants et cherchent donc des stratégies d’adaptation… Plus largement, selon l’INSEE, près de 12,7 % de la population, soit environ 8,6 millions de personnes, vivaient début 2024 dans des conditions de privation matérielle et sociale.

Entre 2021 et 2024, le nombre de personnes accompagnées sur l’aide alimentaire par la Croix-Rouge française a augmenté de 14 %. En 2024, plus de 430 000 personnes ont été accompagnées de manière inconditionnelle par les 21 000 bénévoles engagés au sein de 700 structures de la Croix-Rouge française..

Ces chiffres mettent en lumière l’ampleur et la diversité d’une précarité qui reste encore trop souvent invisible.

Au-delà d’une aide ponctuelle, une aide structurelle

La Croix-Rouge française joue un rôle indispensable pour ces personnes. Son rôle n’est plus seulement ponctuel mais devient structurel. Ses bénévoles ne se contentent pas d’offrir une aide matérielle : ils offrent un soutien humain, recréent du lien social et aident à traverser des situations difficiles sans tomber dans l’isolement. Leurs actions constituent aujourd’hui un filet de sécurité essentiel, qui permet de soutenir ceux qui risquent de basculer dans la précarité et de leur offrir un quotidien plus apaisé.

À l'approche de la fin de l'année, la Croix-Rouge française lance un appel urgent à la générosité de tous. Face à cette bascule silencieuse dans la précarité, la solidarité de tous est essentielle : chaque don, chaque geste peut apporter réconfort et sécurité à ceux qui en ont le plus besoin.

Une campagne de collecte indispensable à nos activités

La campagne de collecte 2025 repose sur le contraste entre la simplicité d’une scène de vie ordinaire et ce qu’elle révèle en réalité. Quatre films réalisés en caméra immersive au coeur du quotidien d’une jeune maman et de son bébé, d’une femme retraitée, d’un travailleur précaire mais aussi de bénévoles au sein d’une épicerie sociale, font découvrir la réalité des difficultés que peuvent rencontrer tout un chacun.

Donner pour quoi faire ?

• 4 € c’est un panier repas complet et équilibré pour 1 personne en situation de précarité pour une journée - (1 € après déduction fiscale)

• 20 € c’est un panier-repas de fête pour 3 personnes en fin d’année - (5 € après déduction fiscale)

• 100 € permet à un parent isolé de nourrir son enfant pendant 1 mois - (25 € après déduction fiscale)

• 200 € c’est un panier repas complet et équilibré pour 50 personnes en situation de précarité pour une journée (50 € après déduction fiscale)

• 800 € c’est un panier repas complet et équilibré pour 200 personnes en situation de précarité pour une journée - (200 € après déduction fiscale)

* Etude du Crédoc “Les multiples facettes de la Précarité Alimentaire” - Juillet 2025. Ses résultats font partie d’un projet de recherche plus général nommé A-MAP (La précarité Alimentaire en France : Mesures, Analyses et Politiques), L’enquête en population générale et son analyse, réalisée par le CRÉDOC, a reçu le soutien financier de l’ADEME, de la Croix Rouge française et de la Direction Générale de la Cohésion Sociale.