
Tempête - Cyclone - Typhon - Ouragan
Retrouvez l'actualité, le besoin de préparation individuelle et l'historique des cyclones en France
Sommaire du dossier ouragan, tempête et cyclone
Ouragan Melissa en Jamaïque : nos équipes portent secours aux victimes
L’ouragan Melissa a violemment frappé le sud-ouest de la Jamaïque, le 28 octobre. Qualifié de “monstre”, il s’agit de l’un des ouragans les plus puissants jamais enregistrés dans la région. Face à l’ampleur des dégâts et à la gravité de la situation humanitaire, les autorités jamaïcaines ont lancé un appel à l’aide internationale auquel nous répondons en envoyant du matériel et des experts humanitaires à travers notre Plateforme d’intervention régionale Amériques-Caraïbes basée en Guadeloupe.
Les citoyens ne sont pas prêts
Le sentiment d’exposition aux risques climatiques et l’inquiétude qu’ils induisent ne cessent de croître. Pour autant, les Français ne se sentent pas préparés à les affronter.
Même si les pouvoirs publics et les populations ont désormais conscience de la nécessité d’être formés aux bons comportements et aux gestes qui sauvent, la proportion de citoyens effectivement formée reste insuffisante. La France demeure en bas du classement, avec seulement 40% de ses habitants formés.
En outre, on observe une vraie méconnaissance des actions les plus basiques pour réagir en cas de catastrophe avec plus de 9 Français sur 10 qui n’ont pas à leur domicile un sac d’urgence déjà prêt en cas d’évacuation. Lors des inondations dans le Pas-de-Calais, quand l’eau a commencé à monter dans les sous-sols des maisons, ou bien en Gironde, quand les feux de forêt se rapprochaient de plus en plus vite des maisons, les habitants n’ont pas eu beaucoup de temps pour évacuer. Ils nous ont confié qu’ils avaient dû faire leur valise très vite, et qu’ils ne savaient pas toujours ce qu’il était important d’y glisser, quels gestes réaliser avant de quitter leur maison, quels étaient les bons comportements à adopter. Pourtant, quand nous sommes informés en amont sur les bons comportements à tenir en cas de crise, nous sommes plus efficaces le jour où nous sommes confrontés aux difficultés.
Sondage : Diriez-vous que vous vous sentez bien ou mal préparé pour faire face aux risques extérieurs suivants ?
Source Sondage OpinionWay pour la Croix-Rouge française, janvier 2024
Les bons comportements en cas de catastrophe climatique
Face à toutes les catastrophes :
Prévenir les voisins, en priorité les plus fragiles.
Recharger son téléphone et sa batterie de secours.
Se faire connaître auprès des services de secours lorsqu’on est en situation de dépendance.
Suivre les consignes des autorités via la radio ou la télévision.
Avant de quitter sa maison :
- Préparer son sac d’urgence.
- Couper le gaz et l’électricité.
- Fermer les portes, les fenêtres et les volets.
Déconstruisez vos croyances en quelques minutes
Initiation aux Premiers Secours
Cette formation vous permet de vous initier aux gestes de base de premiers secours (prise en charge de l’urgence cardiaque et de l’accident vasculaire cérébral et utilisation des défibrillateurs.)
Prix : 10€
Durée : 1h30
Format : présentiel
La Croix-Rouge propose une initiation spécifique adaptée aux jeunes enfants ou aux groupes.
Si vous êtes intéressé pour une initiation aux premiers secours veuillez contacter directement l’unité locale proche de votre domicile.
Différences entre tempête, cyclone, typhon et ouragan
Cyclone est un terme global pour un système tropical intense ; il s’appelle ouragan dans l’Atlantique et typhon dans le Pacifique nord-ouest. Une tempête est un concept plus large qui peut désigner différents phénomènes venteux.
Tempête
Terme générique désignant un phénomène météorologique violent avec vents forts, pluie, grêle ou neige.
La vitesse des vents est généralement élevée mais peut varier.
Pas nécessairement liée à un système tropical.
Cyclone
Terme scientifique général pour désigner un système dépressionnaire tropical avec vents organisés autour d'un centre.
Se forme au-dessus des océans chauds (tropiques).
Utilisé officiellement dans l'océan Indien et le sud-ouest du Pacifique.
Ouragan
Nom donné au cyclone tropical dans l’Atlantique Nord et le Pacifique Nord-Est.
Vents ≥ 119 km/h selon l’échelle de Saffir-Simpson.
Typhon
Nom donné au cyclone tropical dans le Pacifique Nord-Ouest.
Même phénomène qu’un ouragan, seul le nom change selon la région.
Des cyclones de plus en plus intenses
Le réchauffement climatique est aussi responsable de l’intensification des cyclones et des ouragans. Les experts du GIEC prévoient une augmentation à l’échelle mondiale de « la proportion de cyclones tropicaux intenses (catégorie 4-5) et les vitesses maximales des vents des cyclones tropicaux les plus intenses ». Pour quelle raison ? Parce que plus la température de l’eau et le taux d’humidité sont élevés, plus le cyclone peut prendre de l’intensité. Or, ces deux éléments sont en hausse constante du fait du réchauffement climatique.
On considère qu’il y a 7 % d’humidité en plus dans l’atmosphère par degré de réchauffement global. Plus la température de l’eau et le taux d’humidité sont élevés, plus le cyclone peut prendre de l’intensité.
Les territoires et départements ultramarins (hors Guyane) se trouvent exposés au risque d’ouragans (cyclones tropicaux). Les communes concernées sont rendues particulièrement vulnérables par la structuration de leur bâti (surfaces jusqu’à sept fois plus artificialisées qu’en moyenne nationale) et par leur forte densité de population (dix fois plus d’habitants dans ces communes que la moyenne nationale). Au total, 3 % de la population française est concernée par le risque d’ouragans. L’ensemble des phénomènes atmosphériques a représenté 19 % des événements climatiques dommageables survenus en France entre 1900 et 2017. Malgré les dégâts qu’ils génèrent, ils représentent moins de 1 % des victimes occasionnées par l’ensemble de ces événements.
3% de la population française est concernée par le risque d’ouragans
Retrouvez nos dossiers : ouragan, cyclone et typhon
Tempêtes: un risque imprévisible et violent
Selon Météo-France, depuis le début des relevés, en 1980, 365 tempêtes ont frappé la France métropolitaine. Certaines années sont plus tempétueuses que d’autres, mais il n’y a pas de hausse significative du nombre de tempêtes sur le territoire métropolitain ces quarante dernières années, rappelle Météo-France. Il n’y a pas de consensus scientifique sur un éventuel impact du changement climatique sur la fréquence des tempêtes ni concernant l’intensité des vents dans l’Hexagone.
Une relative stabilité des tempêtes et des cyclones
Depuis le début des années 1980, Météo-France établit des mesures de l’ensemble de ces phénomènes pendant la saison dite tempétueuse qui s’étend sur une année, du 1er juillet au 30 juin de l’année suivante. Le nombre d’événements varie fortement d’une saison à l’autre. Sur l’ensemble de la période, la légère tendance à la baisse observée n’est pas significative et ne peut être directement mise en perspective du changement climatique. On note trois phases au sein de cette période : une phase de forte activité dans les années 1980 à 1990, suivi d’une faible activité dans les années 2000, notamment de 2000 à 2006, puis une reprise de l’activité tempétueuse ces dernières années.
Le nombre de tempêtes n’est pas en lien direct avec l’intensité tempétueuse d’une saison. Par exemple, on ne dénombre que sept tempêtes pour la saison 1999/2000 et pourtant on y trouve les deux tempêtes les plus sévères observées en France : Lothar (nord de la France) et Martin (Bretagne et côte Atlantique). Il en va de même pour la tempête Xynthia en février 2010, qui a pris place lors d’une saison peu active.
Retrouvez des archives des interventions, tempête Xinthia et tempête Erika
ZOOM vue du terrain : Tempête Alex
Damien Dos Santos président de la délégation territoriale des Alpes-Maritimes (06) Tempête Alex, dans les vallées de la Roya et de la Vésubie, 2020
«Quand on nous a appelés pour organiser un centre d’hébergement d’urgence, à cause d’une menace de tempête, nous étions à Nice, le ciel était bleu et il faisait un temps magnifique. Nous nous sommes préparés sans y croire vraiment. En quelques heures, la météo a complètement changé, et ce fut une catastrophe hors norme, avec coupure des moyens de communication téléphonique, de l’électricité et de l’eau courante pendant une semaine entière. À cause de la montée des eaux, nous avons dû changer l’emplacement de notre centre d’hébergement quatre fois. Du jamais vu. »
La tempête Alex en chiffres
Le 2 octobre 2020, le département est placé en vigilance rouge, pluies et inondations. Dans l’après-midi et la nuit, les cumuls de pluie ont atteint 500 mm et dévasté les vallées de la Tinée, de la Vésubie, et de la Roya.
11 morts, 8 disparus.
13 000 sinistrés.
1 milliard d’euros de dégâts.
470 bâtiments gravement endommagés ou détruits.
25 km de routes endommagées.
20 ponts détruits.
17 stations d’épuration hors service.
Côté Croix-Rouge française :
70 bénévoles par jour, venant des régions PACA, Auvergne-Rhône-Alpes et Occitanie.
Ouverture de centres d’accueil des impliqués, de centres d’hébergement d’urgence.
Soutien psychologique, distributions alimentaires.
