Irak : la Croix-Rouge rappelle le Droit International Humanitaire

Le principe : Même en temps de guerre, tout n'est pas permis

A l'origine du Droit International Humanitaire se trouve une idée très simple et très forte : même en temps de guerre tout n'est pas permis. Il existe des limites à la violence des hommes.

D'inspiration religieuse et philosophique, cette branche du droit vise à maintenir certaines règles minimales d'humanité en cas de conflit.

L'objectif : Protéger les plus vulnérables

Les personnes dites vulnérables bénéficient d'une protection particulière : les femmes, les enfants, les personnes âgées, les handicapés, les blessés de guerre et les malades, quel que soit leur camp.

Les combattants désarmés sont également protégés : il est interdit de tuer ou de blesser un adversaire désarmé et les prisonniers de guerre bénéficient d'un statut particulier permettant de respecter leur dignité et de les prémunir contre la violence.

Le déroulement des combats est réglementé, notamment, afin de protéger la population civile : l'emploi de certaines armes particulièrement destructrices est interdit, les attaques doivent viser uniquement des objectifs militaires, le personnel sanitaire, les biens des civils et l'environnement doivent être protégés.

Statut de "Prisonniers de guerre" : des droits clairement établis

Article 13 de la IIIème Convention de Genève : " Les prisonniers de guerre doivent en tout temps être protégés particulièrement contre les actes de violence ou d'intimidation et contre les insultes et la curiosité publique ".

Article 14 de la IIIème Convention de Genève : " les prisonniers de guerre ont droit en toute circonstance au respect de leur personne et de leur honneur ".

Ce sont les Etats signataires qui doivent respecter les Conventions de Genève. Sont donc ici concernés : les Etats Unis, le Royaume Unis et l'Irak. Ces règles valent donc autant pour les prisonniers irakiens, américains que britanniques.

 

Si le respect des conventions de Genève est de la responsabilité des Etats, et non de celle des journalistes, ces derniers sont tenus par des règles d'éthique de leur profession.

Il n'existe pas aujourd'hui de charte mondiale des journalistes mais dans certains pays, une charte nationale recommande de ne pas interviewer des personnes qui ne sont pas libres de leurs réponses.

 

Autre droit attaché au statut : les prisonniers de guerre doivent être "notifiés" au CICR dans l'objectif notamment de les recenser, de leur rendre visite pour se rendre compte de leurs conditions de détention. Or, pour le moment ni les américains, ni les britanniques, ni les irakiens ne l'ont fait.

 

Pour en savoir plus sur le Droit International Humanitaire: visitez sur le site du CICR: le DIH