Et d’un basculement, la précarité. La crise énergétique et l’inflation globale ont succédé à la pandémie, ne faisant qu’accroître les inégalités. En effet, selon le dernier baromètre du Secours populaire, publié le 4 novembre dernier, un Français sur quatre déclare se trouver dans une situation précaire. Certains renoncent alors à se chauffer malgré le froid, d’autres se privent d’un repas même quand la faim est là.
Dans cette même étude menée par l'institut Ipsos dans plusieurs pays européens - dont la France fait partie - nous apprenons que la crise dépasse bien sûr nos frontières, avec près d’un Européen sur deux contraint d’économiser sur l’alimentation et sur la santé, notamment pour espérer offrir de bonnes conditions de vie à ses enfants.
Selon l’Insee, 9,2 millions de personnes vivaient en 2019 sous le seuil de pauvreté monétaire en France. La flambée des prix actuelle ne peut que creuser ces sillons et fragiliser les populations. Une dépense imprévue, une perte d’emploi, un changement de configuration familiale ou encore un problème de santé peuvent à tout moment plonger des femmes, des hommes et des enfants dans de lourdes difficultés financières. Les travailleurs précaires, les familles monoparentales, les retraités, les personnes en recherche d’emploi, les déboutés du droit d’asile ou encore les étudiants sont ainsi toujours plus vulnérables.

“On répond aux besoins essentiels, mais pas que”
“Oui, cette année, beaucoup de gens vont basculer dans la précarité et devront faire des choix entre certains besoins essentiels, confirme Christophe Jossa, directeur adjoint de l’inclusion. Les aspects matériel, physique et psychologique sont les conséquences de ces crises. Notre stratégie, c’est d’amener les gens dans un parcours de relèvement quand ils sont en train de basculer ou quand ils ont déjà basculé”. En effet, après une crise collective ou individuelle, notre association met un point d’honneur à accompagner les personnes en difficulté à reprendre le cours de leur vie, à retrouver une autonomie.
“Face à un besoin qui est global - à la fois physique et mental - on fait le choix, à la Croix-Rouge française, de travailler sur des parcours de relèvement. C’est-à-dire qu’on ne distribue pas uniquement un colis alimentaire ou un vêtement, on va accueillir la personne, lui donner des éléments d’aide et ensuite l’accompagner le plus loin possible vers l’inclusion et l’insertion - en levant différents freins comme l’accès aux droits, la mobilité, le français…” Et en lui permettant de développer ses compétences et l'orientant vers d’autres dispositifs selon son profil et son vécu. “Alors oui, on répond aux besoins essentiels, mais pas que”, conclut le directeur adjoint de l’inclusion.

Le pouvoir d’agir
Depuis nos vestiboutiques situées aux quatre coins de la France, en passant par nos relais parentaux, nos dispositifs de distribution alimentaire, jusqu’à nos épiceries solidaires : nous sommes là avant, pendant et après les crises, les catastrophes et les aléas de la vie.
Nos actions possèdent toutes un point commun : elles sont l’illustration du pouvoir d’agir. Le pouvoir d’agir pour les autres, mais aussi pour soi. C’est une chaîne de solidarité grandeur nature qui a besoin de vous pour exister, pour faire face aux nouveaux défis et surtout pour continuer inlassablement à tendre la main à celles et ceux qui en ont besoin.
A travers ce dossier, nous vous invitons à partir en immersion sur le terrain avec nous, pour rencontrer nos bénévoles et les personnes qui croisent leur chemin.
Bonne lecture et n’oubliez pas : c’est grâce à vos dons qu’on peut faire tout ça.