Migrants - déplacés - réfugiés

A l’heure où nous atteignons le triste record de 100 millions de personnes déplacées ou réfugiées dans le monde, nous souhaitons rappeler notre devoir d’humanité à l’occasion de la journée mondiale des réfugiés (20 juin). Exacerbée par la crise ukrainienne, la problématique migratoire n’est pas nouvelle. Elle est omniprésente et un enjeu majeur pour notre organisation. Notre mission est d’être aux côtés des exilés, tout au long de leur parcours, de veiller au respect de leurs droits, de leur dignité, de leur intégrité, de leur santé.

Le Président, Philippe Da Costa, a effectué un déplacement de deux jours dans les Hauts-de-France les 12 et 13 mai, pour rencontrer les équipes du dispositif mobile de soutien aux exilés (DMSE), mais aussi pour évaluer par lui-même la situation dans les campements de Calais et Grande-Synthe.

Tendre la main à tout le monde, inconditionnellement. C’est le projet de SALAM, dont les cinq lettres résument sa mission : S comme Soin, A comme Accompagnement, L comme Liens familiaux, A et M comme Accueil Mobile. Un dispositif sous forme de camionnette médicalisée qui sillonne les rues de Paris pour permettre aux personnes en exil d'avoir accès aux soins.

Beaucoup l’ignorent, nos missions auprès des personnes migrantes font partie de notre histoire. Une histoire qui a débuté dès nos origines, sur le champ de bataille de Solférino, puis au gré des conflits, des vagues de décolonisation et autres grandes crises humanitaires.

Retourner au pays. Mi-juin, nous avons rencontré Nataly à la gare de l’Est, avec sa fille et son chien. Son fils, lui, est resté à Kyiv. Comme tant d’autres personnes parties d’Ukraine, Nataly est désormais résolue à rentrer auprès de sa famille, de son fils.

A Lille, nos équipes du Dispositif Mobile de Soutien aux Exilés œuvrent auprès des personnes (parfois mineures) qui campent près de Dunkerque et Calais. Elles peuvent bénéficier de soins médicaux et de conseils. Ou appeler leurs proches et partager un moment autour d’un café, d’un thé ou d’une partie de dominos.

C’est Olivier, un de nos bénévoles, qui a dressé la table. Du thé, du café très sucré, de l’eau. Et des jeux de société, échecs, dames, dominos et Puissance 4…

Telle mère, telle fille. Chose rare, ces deux jours-là, en route pour Dunkerque puis Calais, la mère (Avalmy) et la fille (Chaïtali), venues de Paris, se retrouvent dans le même véhicule du DMSE.

Nuage porte un gilet avec, dans le dos, la traduction en anglais : « Family Link ». Histoire d’être reconnaissable par toutes les personnes exilées qui souhaiteraient soit appeler un proche, n’importe où dans le monde, soit retrouver la trace d’une personne dont elles n’ont plus de nouvelles.

De grands et jeunes hommes jouent au foot sur une pelouse râpée. D’autres, assis dans l’herbe, les regardent quand d’autres encore traversent le terrain où nos équipes ont garé l’ambulance. Nous sommes à la périphérie de Calais, au milieu d’un campement de survie.

Leidiana Goua accompagne des personnes dans un moment de vie souvent difficile : celui de la demande d’asile. De l’accès au logement à l’insertion professionnelle, Leidiana redouble de bienveillance pour faciliter leurs démarches. 

En 1978, quand Fahrad naît en Irak, son père est prisonnier. Nous sommes en pleine guerre Iran-Irak et son père, militaire, est détenu dans une prison iranienne. Fahrad devra attendre l’âge de 13 ans pour enfin faire sa connaissance.

Lise Bentata est l’une des deux psychologues qui interviennent au Centre d’accueil des demandeurs d’asile (CADA) de Salon de Provence. Que ce soit dans les ateliers collectifs ou lors de consultations individuelles, son objectif est de libérer la parole, de laisser s’exprimer toute la souffrance accumulée dans leur vie d’exilés, pour arriver à survivre.

En Côte-d'Or, au cœur de la Bourgogne et de ses célèbres vignobles, nos équipes œuvrent au quotidien pour l’intégration professionnelle et l’inclusion des personnes bénéficiaires de la protection internationale.

Tomas, 30 ans, originaire d’Erythrée, bénéficiaire de la protection internationale

Daoud, 39 ans, originaire d’Afghanistan, bénéficiaire de la protection internationale

Alexandre Dos Santos, directeur des domaines à la Maison Boisset, la Famille des grands vins.

Johan Grandjean, chef de culture à la Maison Boisset et tuteur de Tomas

Ils traversent l’ouest et le sud de la France en 17 étapes : avec ce dispositif de sensibilisation à la migration, bénévoles et salariés vivent une expérience extraordinaire, celle d’une communauté de volontaires voulant tordre le cou aux préjugés sur la route des vacances. Bienvenue dans la Caravane de l’exil !